MR. BROOKS
de Bruce A. EVANS
avec DEMI MOORE - Kevin COSTER - William HURT - Dane COOK - Jason LEWIS - Steve COULTER

L'HISTOIRE : Monsieur Brooks est un mari aimé et aimant, un père de famille modèle et un employé unanimement reconnu comme extrêmement performant. Mais la nuit cet homme apparemment sans soucis se transforme en tueur en série sanguinaire. La détective Tracy Atwood est chargée d'enquêter sur les meurtres du sérial-killer et lie une relation particulière avec un certain Mr Brooks ...

NOTES DE PRODUCTION
PORTRAIT D'UN TUEUR ATYPIQUE, LES ORIGINES DE MR. BROOKS
Comment un homme "normal" selon les critères de la société, mari et père, chef dentreprise, peut-il se révéler être un tueur de sang-froid ? Une question qui intrigue depuis longtemps la société et a inspiré nombre de scénaristes et réalisateurs qui emmènent le public dans des territoires inconnus, fascinants et effrayants. MR. BROOKS donne une nouvelle interprétation de cette dualité sanguinaire. Mr. Brooks est-il ce type fantastique que vous seriez fier de considérer comme votre ami, ou un tueur pervers tapi dans lombre dont vous ne souhaiteriez pas croiser le chemin ?
"Mr. Brooks pourrait très bien être une de vos connaissances", confie le réalisateur Bruce Evans, également co-scénariste avec son partenaire de toujours Raynold Gideon. "Nous avons tous un côté obscur mais à la différence du commun des mortels, celui de Mr. Brooks sexprime sans retenue et franchit les frontières du Bien et de la Morale. En le voyant, vous penseriez quil ne peut pas faire de mal à une mouche, quil a une vie parfaite à tous points de vue, mais ce tableau idyllique ne prend pas en compte cette obsession compulsive meurtrière quil ne peut contrôler.";
La noirceur et la tension que dégage MR. BROOKS ont représenté un changement dhorizon majeur pour tous ceux qui se sont investis sur le film. Evans et Gideon - connus pour le scénario nommé à lOscar de STAND BY ME de Rob Reiner ou encore celui du film fantastique STARMAN de John Carpenter - ont en effet construit leur histoire à partir de thématiques quils navaient jamais abordées.
Raynold Gideon confirme : "Nous travaillons généralement sur des films plus "gentils" mais nous voulions depuis longtemps nous lancer dans des directions plus sombres. Laddiction était un bon thème de départ, mais il fallait se poser la question suivante : quelle peut être la pire addiction possible ? C'est ainsi qua jaillit lidée dun homme dont l'addiction serait le meurtre, qui y prend du plaisir mais souhaite rompre ce cercle infernal et cesser de mettre son équilibre familial en danger". Mr. Brooks était né et avec lui Marshall, son alter ego - une sorte "dami imaginaire" diabolique qui matérialise les pensées et les pulsions inavouables de Mr. Brooks. Selon Bruce Evans : "Marshall incarne à lécran cette petite voix qui est en chacun de nous et qui nous murmure parfois : "vas-y sois mauvais, tu verras, ce sera drôle."
La culture populaire sest emparée depuis longtemps de la figure du tueur en série pour en décrire sa perception déformée de la réalité : citons les films autour dHannibal Lecter, du Zodiaque, de Jack lEventreur mais aussi LETRANGLEUR DE BOSTON, LE TALENTEUX MR. RIPLEY, LINCONNU DU NORD-EXPRESS, SEVEN, PSYCHOSE et la série télé "Dexter".
Pour Evans, Earl Brooks nest pas un tueur en série comme les autres : "Il a le don de lire en lautre comme dans un livre ouvert. Cest la clé de son succès personnel et professionnel. Et cest ce même don qui fait de lui un meurtrier sans faille. Il sait ce que vont faire ses victimes, il sait comment va réagir la police et il est toujours en avance sur les événements. Ce sentiment de toute puissance fait partie intégrante de son addiction." Sa méthode est simple : il sattaque à des inconnus quil choisit avec soin, quil suit dans leurs déplacements quotidiens et étudie leurs petites manies et leurs habitudes. Puis vient le moment où, après avoir planifié soigneusement son crime, il passe à lacte et en retire une intense "jubilation".
Pour ses proches, Mr. Brooks est une personne gentille et honnête - cest le parfait reflet des faits divers que nous connaissons. "Quand un tueur en série se fait arrêter, vous lirez souvent le même type de déclaration dans la presse : "il était si gentil" remarque Evans." Le BTK lui-même ("Bind them, Torture them, Kill them" - les attraper, les torturer, les tuer, surnom donné au célèbre tueur en série Dennis Rader) était diacre de sa paroisse. Certaines personnes sont tout à fait capables de dissimuler leurs noirs désirs, cest ce qui nous intrigue tant chez elles."
Tandis que sécrivait progressivement lhistoire de Earl Brooks, les scénaristes eux-mêmes furent étonnés par les détours imprévisibles que prenait parfois le script. "Nous aimons écrire de façon libre et spontanée, en nous laissant surprendre par les situations et les personnages que nous créons" note Gideon. ";La construction de Marshall comme incarnation "vivante" des voix intérieures de Mr. Brooks formulant ses peurs, ses doutes, ses colères et ses erreurs de jugement fut une de ces surprises. Il en est de même pour la fille de Mr. Brooks. Nous ne savions pas exactement qui elle était jusquà ce que nous nous demandions : pourquoi Jane a-t-elle quitté lécole ? En tentant de répondre à cette question, nous avons introduit des développements très intéressants pour le personnage"
Le ton du scénario a également évolué, mêlant la comédie noire au thriller sombre et torturé, chacun des genres le disputant à lautre. "Le ton parfois "comédie" du scénario a rapidement fait surface car Ray et moi aimons voir la vie avec humour" avoue Evans. "Je pense que chacun de nous sest rendu compte que nous évoluions en permanence sur le fil du rasoir à cause de la noirceur du propos. La vraie vie est remplie de moments drôles : de ce fait, peu importe les ténèbres qui entourent les situations que nous décrivions, le scénario se devait dêtre ponctué de légères touches dhumour".

(BANDE ANNONCE VOST 2007)