RAISONS D'ETAT (BANDE ANNONCE VO 2011) avec Matt DAMON - Angelina JOLIE - Robert DE NIRO (THE GOOD SHEPHERD)
RAISONS D'ETAT (THE GOOD SHEPHERD)
de Robert DE NIRO (IL ETAIT UNE FOIS LE BRONX)
avec Matt DAMON - Angelina JOLIE - Robert DE NIRO - Joe PESCI - William HURT - John TURTURRO - Billy CRUDUP - Alec BALDWIN - Timothy HUTTON - Michael GAMBON - Chazz PALMINTERI - Jason PATRIC
L'HISTOIRE :
Edward Wilson a appris très jeune la valeur de l'honneur et de la discrétion. Étudiant à l'université de Yale en 1939, doué et issu d'un milieu privilégié, il est recruté par la Skull and Bones Society, une fraternité secrète qui rassemble la future élite mondiale. L'intelligence acérée de Wilson, sa réputation sans tache et sa foi profonde dans les valeurs américaines en font un candidat de choix pour les recruteurs des services de renseignement. Ce jeune homme idéaliste est choisi pour travailler au sein de lOSS, l'Office of Strategic Services, pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette nomination va changer le cours de l'Histoire : Wilson et plusieurs de ses collègues des services secrets vont créer l'agence secrète la plus puissante du monde, la CIA... Au sein de la CIA, le secret et la duplicité règnent en maîtres. Reflet d'un monde plongé dans la paranoïa de la Guerre Froide, Wilson voit son idéalisme peu à peu miné par sa propre suspicion. Imposant ses méthodes comme des procédures standard, il devient l'un des piliers de l'Agence, tout en combattant son homologue au KGB dans un jeu d'échecs planétaire. Mais l'indéfectible dévouement de Wilson pour son pays a un prix de plus en plus élevé. Pour suivre le chemin qu'il a choisi, il va devoir sacrifier ce qu'il a de plus cher au monde...
NOTES DE PRODUCTION
«RAISONS DÉTAT est une version romancée de l'Histoire, mais précise en ce qui concerne la presque totalité des événements relatés. Parce que les cinéastes nont pas cherché à tout prix à coller aux petits détails, ils ont réussi à saisir plus largement certaines vérités essentielles sur cette période extraordinaire de renseignement, d'espionnage, de contre-espionnage et de trahison durant la Guerre Froide. Il est impossible de comprendre le présent sans comprendre le passé et le chemin parcouru pour en arriver là où nous en sommes aujourd'hui. C'est ce que nous raconte RAISONS DÉTAT.» Richard C. A. Holbrooke, Ambassadeur américain aux Nations Unies, 1999-2001
ENQUÊTE SUR LA CIA
Depuis le début des années 90, après IL ÉTAIT UNE FOIS LE BRONX, Robert De Niro cherchait un sujet pour sa deuxième réalisation. La productrice Jane Rosenthal, sa partenaire au sein de Tribeca Films, explique : «Bob sest toujours intéressé à la politique étrangère et au renseignement.»
Toutefois, De Niro ne voulait pas réaliser un film de fiction comme il sen fait beaucoup autour de lunivers de lespionnage. Il désirait montrer les véritables rouages internes des services de renseignement et révéler comment ces hommes, anonymes pour la plupart, ont contrôlé notre monde, souvent au prix de lourds sacrifices personnels et professionnels.
Un ami qui connaissait lintérêt de De Niro pour la CIA lui a présenté Milt Bearden, vétéran de lAgence retraité depuis trente ans, qui est par la suite devenu le principal conseiller technique du film. Cet ancien agent, qui a dirigé les opérations de la CIA en Afghanistan au milieu des années 80, a accepté demmener De Niro en Europe et en Asie pour un voyage dinitiation et dexploration des arcanes secrets de la collecte de renseignements.
Des régions perdues de lAfghanistan à la frontière nord-ouest du Pakistan, jusquà Moscou, De Niro et Bearden ont voyagé dans beaucoup dendroits pour nourrir lapproche authentique que souhaitait De Niro. Au cours de ces recherches, De Niro a eu accès à des informations que peu de personnes connaissent. Bearden observe : «Bob a maintenant une connaissance exceptionnellement approfondie de la CIA, de ma génération et de celle davant, bien meilleure que nimporte qui ne faisant pas partie du cercle...»
Auteur de plusieurs livres sur la CIA, Milt Bearden précise comment il a pu partager des informations soigneusement gardées sur les opérations du renseignement américain sans nuire aux hommes et aux femmes qui sont actuellement en service actif. «Ma règle dor est : ne fais rien qui puisse porter atteinte à quiconque ou placer qui que ce soit en danger, ni rien qui puisse rendre le travail plus difficile à ceux qui essaient de le faire aujourdhui.»
La fascination de Robert De Niro pour le fonctionnement des services de renseignement a continué à mûrir pendant plusieurs années avant quil ne reçoive le scénario original de RAISONS DÉTAT. Eric Roth avait écrit sur les toutes premières années de la CIA, le sujet même qui intéressait De Niro, et on lui proposait un rôle principal. Jane Rosenthal raconte : «Bob a dit immédiatement que non seulement il voulait jouer dans ce film, mais quil voulait le réaliser lui-même !»
Eric Roth, à qui lon doit les scénarios de succès comme FORREST GUMP, RÉVÉLATIONS, ALI et MUNICH, avait imaginé une histoire qui alliait les éléments dun thriller despionnage excitant et lobservation de la vie quotidienne des membres de la CIA qui avaient fondé lAgence. «Eric est le meilleur scénariste du cinéma contemporain, senthousiasme Jane Rosenthal. Son portrait du fonctionnement interne de la CIA nous a tous impressionnés.»
Roth sintéressait à une époque antérieure à celle sur laquelle De Niro avait fait ses recherches avec Milt Bearden, mais les deux hommes ont rapidement trouvé un terrain dentente. Le scénariste précise : «Jétais intrigué et intéressé par la CIA et lorigine de sa création. Cette agence a commencé par ne compter que 17 ou 18 personnes, et elle en compte aujourdhui 29 000.»
Le scénario commence à lâge dor de lOSS pendant la Seconde Guerre mondiale et sachève avec léchec de la CIA à la Baie des Cochons en 1961, et aborde les événements clés de lhistoire de la CIA sur cette période. Eric Roth examine parallèlement les vies des hommes qui ont fondé le puissant service de renseignement américain actuel. Il explique : «Je me suis renseigné sur les gens qui ont été liés aux toutes premières années de fonctionnement de la CIA et sur leur parcours. Traditionnellement, ils venaient de Yale et de la Skull and Bones Society.»
Les membres de la Skull and Bones Society étaient pratiquement exclusivement des hommes blancs de lIvy League, de la classe supérieure, considérés comme les plus brillants et les plus prometteurs dAmérique.
En fait, cette société ultra-secrète compte parmi ses éléments plusieurs membres de lélite dirigeante américaine, dont le Président George W. Bush, son père, lancien Président George Bush, qui a dirigé la CIA avant de devenir chef de lÉtat américain, et son grand-père, Prescott Bush, ainsi que ladversaire du Président Bush aux élections de 2004, John Kerry.
Jane Rosenthal et Robert De Niro ont aimé le protagoniste du scénario de Roth, Edward Wilson, un jeune homme sensible qui est choisi pour rejoindre lOSS en 1939. Les producteurs ont apprécié que dans lhistoire, Roth explore la dimension humaine et personnelle de lAgence.
Le scénariste explique : «Dans sa jeunesse, Edward Wilson est un idéaliste. Il croit en certaines valeurs et sefforce de les protéger. Il a foi en ce que lAmérique a de bon à offrir. Il a une bonne nature, il a du coeur, il croit profondément en la justice. Je voulais un personnage qui puisse nous aider à décrire pourquoi et comment ils ont agi à ce moment-là, puisque Edward est le coeur et lâme de lAgence.
Jétais intrigué par la moralité que pouvaient avoir ces gens, et par ce quils étaient prêts à sacrifier. En plongeant plus avant dans mes recherches, jai eu envie den savoir davantage sur leur vie personnelle. Quelle était la vie de famille dEdward, quels rapports avait-il avec ses enfants ? Quels rêves faisait-il pour eux ?»
Pour des hommes qui ont dirigé le contre-espionnage, une certaine dose de paranoïa semblait non seulement justifiée, mais inévitable, cependant Eric Roth était curieux de savoir
jusquoù elle pouvait aller. «Je mintéressais également à la dimension psychologique, à leffet que pouvait avoir le fait de vivre dans un univers où on ignore le vrai du faux, qui sont les amis et qui sont les ennemis.»
À une époque antérieure, les États-Unis navaient pas encore eu besoin dun organisme de renseignement qui explore en profondeur les informations étrangères que pouvait fournir lOSS. Tout a changé avec la Seconde Guerre mondiale, lorsque les dirigeants de lÉtat ont senti quil était temps de créer une agence secrète.
Milt Bearden observe : «Notre pays est bordé par deux grands océans de chaque côté, et il ny a pas grand-chose à faire de ce côté-là. Mais en Europe, le renseignement a été très vite un outil vital, pour développer et maintenir des alliances complexes avec les pays voisins. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, cependant, les États-Unis se sont retrouvés à tenir une nouvelle position dominante dans le monde - et ils ont dû faire face aux menaces qui allaient avec.»
Bearden poursuit : «Le monde est devenu bipolaire : il y avait dun côté les États-Unis et de lautre lUnion soviétique. Vous étiez forcément derrière lun ou lautre. Et Khrouchtchev a dit : "Nous allons vous enterrer", alors nous nous sommes dit que nous devions faire attention... Après 1945, ça été le début de lempire américain. Un empire américain sans une capacité à se procurer des renseignements naurait pas eu de sens.»
Edward Wilson est le produit de cette époque et, dans ses rapports avec lUnion soviétique, il se voit à la fois comme la conscience de lAmérique et comme le protecteur de ses libertés. En tant que directeur des services de contre-espionnage, son travail est de pénétrer le renseignement ennemi et daltérer les perceptions des ennemis de son pays. Il est aussi chargé dapprendre le fonctionnement interne du KGB et ce que sait cette agence sur lAmérique.
Pour les cinéastes, lhistoire est devenue dautant plus importante à raconter après les attentats du 11 septembre 2001. Jane Rosenthal raconte : «Cest dans le monde daprès le 11 septembre que les gens ont réellement commencé à sintéresser à ce sujet. Cest à ce moment-là que les portes se sont ouvertes et que de vraies discussions pour faire ce genre de film ont pu être entamées.»
Plus récemment, RAISONS DÉTAT sest révélé dune actualité encore plus brûlante avec un scandale politique mettant en cause ladministration Bush, lorsque le chroniqueur Robert D. Novak a dénoncé en juillet 2003 que Valerie Plame, épouse dun opposant à la guerre en Irak, était un agent de la CIA. Jane Rosenthal commente : «Cétaient exactement les thèmes et le sujet de notre film : notre sécurité nationale. Ça naurait pas pu être plus actuel.»
En juin 2005, Morgan Creek a accepté de produire RAISONS DÉTAT avec Tribeca. James G. Robinson, explique : «Ce qui ma plu, cest que lhistoire illustrait les similitudes entre les deux camps durant la Guerre Froide. Il ny avait pas beaucoup de différence entre la CIA et le KGB, excepté que lorsque la bureaucratie américaine franchissait la ligne, nous avions le moyen de répliquer contre un système qui causait du tort injustement et illégalement. De toute évidence, ce nétait pas le cas en Russie.»
Richard Holbrooke, ancien ambassadeur américain aux Nations Unies, ancien secrétaire dÉtat adjoint et diplomate de carrière dit : «Aux yeux des cinéastes, il était important que les événements dépeints dans le film sonnent juste non seulement aux yeux du public, mais à ceux du Renseignement américain. Parce que les cinéastes nont pas cherché à tout prix à coller aux petits détails, ils ont réussi à saisir plus largement certaines vérités essentielles sur cette période extraordinaire de renseignement, despionnage, de contre-espionnage et de trahison durant la Guerre Froide.»
De Niro précise : «Ce film est un mélange dévénements réels et dextrapolations sur les personnages. Si nous étions restés fixés sur la précision factuelle de ces événements, nous aurions obtenu un autre genre de film.»
AGENTS ET NON-AGENTS
Pour incarner Edward Wilson, les cinéastes voulaient un acteur capable de jouer les trente ans dévolution du personnage, un jeune étudiant innocent qui devient peu à peu un bureaucrate austère.
Le producteur James G. Robinson explique : «Wilson paie cher le fait davoir voué toute sa vie à préserver la démocratie. Il na pas une existence amusante. Il fait toujours ce quil faut faire, ce qui lui semble juste. Il nous fallait un acteur posé, intelligent, qui ait du sang-froid. Matt Damon est tout cela.» Lenthousiasme de Matt Damon pour ce projet a été immédiat. Robert De Niro commente : «Matt na fait aucun compromis quant à son personnage. Il ne la pas rendu artificiellement sympathique.»
Jane Rosenthal ajoute : «Matt Damon est lun des meilleurs acteurs actuels. Il était volontaire pour relever le défi et il navait pas peur de pousser les choses au-delà de ses limites. Son capital sympathie était important pour ce rôle, parce que les actes de ce personnage ne lui valent pas souvent notre approbation. Matt est quelquun de charmant et de très gentil, et cela se sent, ce qui permettait davoir plus dempathie pour ce personnage.»
Au-delà de lintérêt que Matt Damon portait au scénario, il avait aussi très envie de travailler avec Robert De Niro. «Bob est une idole. Se placer entre ses mains, cétait se placer entre de bonnes mains.»
Matt Damon, qui a fait ses études à Harvard, a passé du temps avec le vétéran de la CIA Milt Bearden durant ses recherches sur son rôle. Il a visité plusieurs des lieux dans lesquels se déroule lhistoire et a lu de nombreux livres sur la CIA. Afin de mieux comprendre limpact quune carrière à lAgence pouvait avoir sur la vie de famille, Damon a également rencontré certaines des familles de ses fondateurs. Il note : «Il est très difficile davoir des relations durables quand on fait ce métier, on est constamment sous pression, et cest une sacrée pression ! Edward vit dans un monde où les enjeux sont très élevés, et il ne peut se permettre de faire confiance à personne, pas même à ses proches.»
La première victime de ce secret permanent est la femme de Wilson, Clover.
Angelina Jolie incarne ce personnage complexe. Ce choix aurait pu paraître inhabituel pour interpréter une jeune femme de la haute société, fille de sénateur, mais De Niro navait aucun doute sur sa capacité à jouer une ingénue qui, devenue épouse dun espion, va mener une vie de doute constant. Il confie : «Angelina a un instinct très sûr. Elle a apporté au personnage ce que je trouvais essentiel, à sa façon à elle.»
Angelina Jolie explique comment elle sest identifiée à son personnage : «Quelque part, Clover sait que quelque chose ne va pas dans tout ça. Elle affiche une certaine impertinence, une rébellion. Cest une femme qui a un sens merveilleux de la vie et de ce qui compte vraiment dans lexistence.»
JEU DE MIROIRS
IMAGE ET LIEUX DE TOURNAGE
RAISONS DÉTAT se déroule sur trois continents entre 1925 et 1961. Les prises de vues ont commencé à la fin de lété 2005. Le tournage a été difficile, et il a fallu constamment satisfaire à lexigence de De Niro, qui cherchait le plus grand réalisme possible.
Matt Damon commente : «Bob a une telle vigilance quant aux détails, quelle a déteint sur tous les départements créatifs ! Tout, dans les décors, les costumes est rigoureusement exact.»
Depuis des années, De Niro savait qui il voulait comme directeur de la photo : Robert Richardson. Ayant récemment obtenu un Oscar pour la photo de AVIATOR de Martin Scorsese, Richardson avait déjà reçu ce prix pour JFK dOliver Stone et a éclairé des films allant de PLATOON à WALL STREET, ainsi que les deux KILL BILL de Quentin Tarantino.
Jane Rosenthal observe : «Bob avait travaillé à plusieurs reprises avec Robert Richardson. Nous lui avions parlé du projet quand nous faisions DES HOMMES DINFLUENCE et nous savions que lorsque nous ferions ce film, il serait avec nous. Il a un talent pour linvention et crée des images dune beauté à couper le souffle.»
De Niro a travaillé avec Richardson selon une technique inhabituelle : ils coupaient le moins souvent possible, et De Niro donnait ses indications aux acteurs alors même que la caméra continuait à filmer.
De Niro explique : «Cest important de donner le plus de liberté possible aux acteurs. Sils font une erreur, ça ne pose aucun problème. Ils nont alors plus peur dessayer des choses ou de vous faire confiance quand vous leur donnez une indication. Cest très important pour tous les éléments qui relèvent de la créativité du film.»
Le chef monteur Tariq Anwar avait déjà travaillé avec De Niro et Jane Rosenthal sur STAGE BEAUTY. Rosenthal commente : «Javais admiré le travail de Tariq sur AMERICAN BEAUTY. Bob et moi savions que nous retravaillerions avec lui.»
Pour créer les décors, les cinéastes ont fait appel à la chef décoratrice Jeannine Oppewall, nommée à lOscar pour PUR SANG, LA LÉGENDE DE SEABISCUIT, PLEASANTVILLE et L.A. CONFIDENTIAL. Elle connaissait bien les lieux dépeints dans le scénario de Roth car elle a grandi sur la côte Est et a voyagé et vécu dans plusieurs villes européennes, de Berlin à Londres.
RAISONS DÉTAT a été tourné à New York, dans les montagnes Adirondack, à Washington, Londres et en République dominicaine. Pour Jeannine Oppewall, la préparation de ce film a exigé une quantité impressionnante de recherches. Elle raconte : «Quand jai commencé, javais 10 ou 12 recueils de notes pleins ! Dénormes classeurs de 15 cm dépaisseur !»Pour dépeindre précisément le quartier de Washington où vivent Edward et Clover, la chef décoratrice a visité Alexandria et Arlington, en Virginie. «Jai un ami dont le père avait fait partie de la CIA, et il ma emmenée un dimanche après-midi pour que je me fasse une idée de ce à quoi ça pouvait ressembler. Le quartier où vivaient les officiers de la CIA était un endroit impeccable, avec beaucoup darbres. Un endroit sans surprise, traditionnel.»
Pour créer Desert Island, l'endroit où les membres de Skull and Bones et leurs familles aiment prendre leurs vacances, Jeannine Oppewall a cherché sur le front de mer de la Côte Est ce qui pouvait rester des grands camps de vacances de l'Âge dor. Finalement, ils ont choisi Great Camp Sagamore, qui était autrefois le lieu de vacances à la campagne de la famille Vanderbilt, sur Raquette Lake, dans les Adirondacks.
Jeannine Oppewall a visité le quartier général de la CIA à Washington, a effectué des recherches complémentaires et a travaillé avec le consultant Milt Bearden pour créer les décors des bureaux de la CIA, de la salle des opérations et de la salle des communications. La chef décoratrice précise : «Le principal souci de Robert De Niro était que tout cadre avec lépoque.»
Bearden ajoute : «Tout ce que vous voyez à limage est raccord, jusquau moindre détail.»
Jeannine Oppewall et son équipe ont aussi trouvé les machines à écrire, les télétypes, les magnétophones et les radios authentiques quemployait la CIA à l'époque. Avec laide de Milt Bearden pour expliquer ce qu'il leur fallait chercher en termes déquipement et de machines, ils se sont adressés à des collectionneurs.
Pour les scènes se déroulant en Grande-Bretagne pendant la guerre, la production sest déplacée à Londres pour cinq jours afin de tourner dans des lieux qui ne pouvaient pas être recréés en Amérique. L'équipe a tourné à la gare dAldwych au centre de Londres, dans un pub vieux de 250 ans appelé le Windsor Castle situé dans le quartier ouest de la ville, sur le Regents Canal au nord de Londres et à Middle Temple, le quartier du Barreau britannique. Une scène impliquant un Lord britannique accusé davoir trahi son pays a été filmée au milieu des imposants bâtiments du gouvernement britannique, sur King Charles Street, près de Whitehall.
L'équipe sest également rendue à Washington pour quelques jours de tournage parmi les bâtiments du gouvernement fédéral américain. Elle a aussi tourné dans la région de Capital Hill.
De retour à Brooklyn, à Navy Yard, l'équipe a recréé Berlin en 1945. Les décorateurs ont trouvé là-bas une rue pavée avec des rails de tramway bordée de vieux bâtiments qu'ils ont transformée en cité dévastée.
Également à Navy Yard, l'équipe a construit les ruines de la cathédrale de Berlin bombardée, où Wilson et Brocco rencontrent leurs homologues du KGB.
Après des repérages dans différents lieux des Caraïbes, les cinéastes ont choisi la République dominicaine pour tourner les scènes se déroulant à Léopoldville, au Congo belge. Il était plus facile de tourner là-bas qu'en Afrique.
L'équipe a passé une semaine à tourner dans la zone coloniale de la Santo Domingo, une très ancienne cité.
Pour les scènes se déroulant au Centre de communication de la CIA sur une plage des Caraïbes, l'équipe sest rendue à Playa Nigua, toujours en République dominicaine. Ils y ont tourné dans les ruines dune villa sur la plage qui appartenait autrefois au célèbre dictateur dominicain Rafael Trujillo. De retour à Santo Domingo, le Palais national de Trujillo a fourni le décor du bureau de Fidel Castro et la cour du Palais national cubain.
Pour finir, des scènes se déroulant au Guatemala en 1947 ont également été tournées en République Dominicaine.
(BANDE ANNONCE VO 2011)