JOYEUSES FUNERAILLES avec Rupert GRAVES, Matthew MacFADYEN, Alan TUDYK (DEATH AT A FUNERAL)

JOYEUSES FUNERAILLES (DEATH AT A FUNERAL) (2007)

de Frank OZ (DARK CRYSTAL - ET L'HOMME CREA LA FEMME - THE SCORE)

avec Rupert GRAVES - Matthew MacFADYEN - Alan TUDYK - Jane ASHER - Ewen BREMNER

Le jour des funérailles du patriarche, famille et amis arrivent chacun avec leur dose de problèmes. Daniel, le fils, va revoir son frère rival Robert, célèbre romancier parti vivre aux États-Unis. Martha, la cousine, veut à tout prix faire accepter à son père vieux-jeu son nouveau fiancé qui a accidentellement avalé une pilule hallucinogène...
Mais les vraies complications commencent lorsqu'un invité mystérieux, menace de dévoiler un terrible secret de famille... Daniel et sa joyeuse bande vont user de tous les moyens pour enterrer le père... et ses confidences.

PRÉSENTATION DE LA FAMILLE

Daniel (Matthew Macfadyen) : le fils du défunt. Il vit toujours dans la maison familiale avec sa femme, travaille sur un roman qu'’il réécrit chaque année, par peur de l'échec et de son frère, considéré comme très talentueux. Il jure qu'’il est sur le point de changer beaucoup de choses... après l'’enterrement.

Robert (Rupert Graves) : le frère de Daniel. Un écrivain renommé et passablement narcissique qui "préfère ne pas être trop proche des gens". Il vient d’'arriver de New York où il mène une vie de pacha très au dessus de ses moyens.

Peter (Peter Dinklage) : l’'invité mystérieux. Cet américain qui débarque à l'’improviste porte un secret qui va bouleverser toute la cérémonie.

Martha (Daisy Donovan) : la cousine de Daniel et Robert. Elle est très amoureuse de Simon, son fiancé. L’espoir qu'’il impressionnera son intraitable de père tombe sérieusement à l’'eau quand Simon se métamorphose malgré lui en un fou nu.

Simon (Alan Tudyk) : le fiancé de Martha. Un jeune avocat propre sur lui, travailleur et sensé qui devient soudainement tout le contraire après avoir avalé par inadvertance un ecstasie juste avant l’'enterrement.

Troy (Kris Marshall) : le frère de Martha. Cet étudiant en chimie intelligent et sympathique qui conçoit lui-même des hallucinogènes puissants devient le catalyseur du "trip" impromptu de Simon.

Howard (Andy Nyman) : un ami de Daniel. Howard, hypocondriaque très nerveux, s’angoisse à cause d"’une éruption cutanée ou une possible "mutation de sa pigmentation".

Justin (Ewen Bremner) : un ami d'’Howard uniquement venu à l’'enterrement pour conquérir le coeur de Martha. Il avait couché avec elle une fois, une erreur d’un soir pour elle, le début d’'une passion dévorante pour lui.

Jane (Keeley Hawes) : l’'épouse de Daniel. L'’esprit pratique, terre-à-terre, elle se montre aimante et bienveillante à l’'égard de son mari mais sait ce qu’'elle veut : partir de chez sa belle-mère.

Sandra (Jane Asher) : la mère de Daniel et Robert. C’est l’'épouse du défunt, un peu perdue maintenant qu'’il a disparu, mais qui apprécie néanmoins cette journée où elle est au centre de toutes les attentions.

Victor (Peter Egan): le frère de Sandra et père de Martha. Ce médecin fortuné méprise tout le monde, en particulier les petits copains de Martha.

Oncle Alfie (Peter Vaughan) : l’aîné de la famille. Acariâtre, impatient et sans manières, il est convaincu que quelque chose d'’étrange se passe pendant cet enterrement.

NOTES DE PRODUCTION

"C’'est qui l’'homme nu sur le toit ?"

Un membre du cortège funèbre

Lauréat d’'un Cinemax Audience Award au festival d'’Aspen, JOYEUSES FUNÉRAILLES est une comédie britannique dans laquelles les tabous génèrent des situations rocambolesques.

C’'est Frank Oz, américain né en Grande-Bretagne, qui réalise ce film grinçant traitant des mésaventures et des joies inattendues d'’une drôle de famille, chaque personnage apportant son lot d'’humour.

C'’est le scénario de Dean Craig, jeune scénariste britannique en devenir, qui a d'’abord attiré l’'attention du réalisateur: "Quand j’'ai découvert que Dean Craig était si jeune, j'’ai vraiment été surpris parce qu'’il possède l'’instinct d'’un scénariste très expérimenté. La structure s'’inspire de la farce classique tout en ayant sa propre intelligence et un humour très frais. C'’était tellement drôle ! Je ne pouvais pas refuser."

Le producteur Larry Malkin se souvient de la réaction enthousiaste de Frank Oz : "Nous étions vraiment content qu'’il accepte. Lors de notre première conversation, Frank a souligné à quel point JOYEUSES FUNÉRAILLES était à la fois très britannique et très universel par ses personnages et les situations familiales dans lesquels tout le monde peut se reconnaître. Cette idée a dès lors guidé presque toutes nos décisions (…) Frank s'’est totalement approprié l'’histoire, exploitant ces moments où la vie surprend et où du chaos surgit parfois la réconcilitation".

Pour Frank Oz, "c'’est la montée en puissance du désespoir qui rend l’'histoire drôle".

Le comique du film vient également des tabous liés aux enterrements : "dans ces moments-là, on n'’est pas censés parler, on doit tout garder pour soi. Mais bien sûr, plus on se retient, plus cela peut dégénérer "remarque Frank Oz" On a probablement tous eu envie de rire à un moment inopportun. C’'est une réaction naturelle, qui est au coeur de cette comédie".

Dean Craig avoue d’'ailleurs ne pas avoir voulu écrire une farce à l’'origine. Il a commencé par raconter les retrouvailles d'’une famille lors d’'un enterrement. L'’humour s’'y est progressivement immiscé, chaque personnage cherchant à trouver la rédemption au cours de ces quelques heures riches en révélations. Son inspiration lui est d’'ailleurs venue lors de l’ enterrement mouvementé de son grand-père, il y a quelques années. "C’était une cérémonie douloureuse, mais il y a eu plusieurs incidents tellement incongrus que j’'ai réalisé que cela pourrait tracer le cadre d’un comédie noire. J’'ai également pensé à ce sentiment puissant que l’'on ressent lors des enterrements, quand tout tourne pourtant autour de la mort et qu'’on se dit que la vie continue malgré tout. C'’est pour cela que j’'ai créé des personnages qui, en plein milieu d’'un enterrement, sont obsédés par leurs propres problèmes."

"Je te jure, le cerceuil bouge ! "

Simon

Frank Oz savait que pour trouver le bon ton, il fallait rassembler des acteurs talentueux et spirituels capables d'’apporter émotion et humour.

Matthew Macfadyen, plus connu pour ses rôles dramatiques, interprète Daniel, l’'éternel perdant qui veut donner à son père les adieux qu'’il mérite mais se retrouve au coeur des scandales familiaux. "Il me fallait quelqu'’un qui pourrait jouer Daniel avec honnêteté et qui mettrait la barre haut pour les autres acteurs, car il est au coeur de l’'histoire", explique Frank Oz. " S'’il avait été trop vague, tout le monde l’"aurait été. Mais Matthew a été très subtile, ce dont le film avait besoin comme point de départ. Il est vraiment impressionnant. J’'avais l’'impression qu'’il était sur le point de craquer à chaque scène, sans jamais dépasser la limite".

Pour Matthew, "Daniel est un personnage passionnant, très différent de ceux que j’'ai interprétés auparavant. Je ne m'’étais jamais autant amusé. J’'espère que cette journée incroyable amusera le public autant que je me suis amusé à la jouer."

Rupert Graves joue le rôle de Robert, le frère vantard qui débarque de New York à la dernière minute et rend immédiatement la vie de Daniel difficile. "Pendant les enterrements, les émotions sont très intenses. C’est pour cela qu’ils sont si riches en situations comiques ", commente Rupert Graves. "J'’ai bien sûr assisté à des enterrements où les préjugés mesquins, l’'égoïsme et les ressentiments familiaux ont amené les gens à se comporter de manière ridicule. Cette histoire pousse la réalité vers des extrêmes très drôles, sans que quiconque soit épargné". Quant à son personnage, Rupert Graves lui reconnaît un "ego surdimensionné : Robert est un personnage riche, mais c’'est son côté perfide et mielleux qui le rend aussi drôle".

Alan Tudyk a adoré jouer Simon, le très sérieux fiancé de Martha qui, après avoir accidentellement avalé un ecstasie, part dans des délires incohérents. "Pendant les premières minutes du film, Simon est très crispé, puis il passe le reste du temps à délirer. C'’est vraiment très drôle".

Ce rôle n’était pourtant pas évident à jouer : "C’'était beaucoup plus complexe que je ne le pensais", reconnaît-il. "C’'est plus facile d'’être saoul, dans ce drôle d’'état où vos mouvements semblent ralentis. Alors qu’'avec cette drogue, tout va plus vite et tout peut m’'arriver. Simon passe par des états d’'extase, de paranoïa, de peur et de toute puissance en seulement quelques heures. C'’était franchement épuisant. J’'avais l'’impression d’'être un enfant surexcité, sauf qu’'on lui fait faire la sieste et que je n'’ai pas eu de sieste !"

Pour interpréter avec justesse les aléas de cette drogue, Alan Tudyk a interrogé des gens qui en avaient pris : "Ils l’'avaient vécu différemment. Je voulais reproduire les différentes phases qui jalonnent cette expérience, des plus drôles aux plus inquiétantes".

Daisy Donovan a beaucoup aimé joué Martha, même si elle admet que son personnage " a des problèmes. "

Quand Simon perd définitivement les pédales, tout déraille, pour les acteurs comme pour les personnages. "Nous avions parfois du mal à ne pas éclater de rire ", reconnaît Daisy Donovan. Elle explique comment Frank Oz les maintenait sur les rails : " Il nous demandait de jouer de manière réaliste. Pour lui, la comédie ne vient pas de scènes de grosses rigolades, mais du rythme et du réalisme des personnages."

Peter, le deuxième personnage qui bouleverse le bon déroulement de l’'enterrement, est l’'invité mystérieux et taciturne. Il dévoile des secrets et fait du chantage. Dès le début, Frank Oz savait qu'’il voulait Peter Dinklage pour ce rôle. " Je l’'ai toujours beaucoup estimé comme acteur et il m’'est apparu évident qu'’il serait très intéressant pour ce personnage ", explique-t-il. " Ce n'’était pas écrit pour un acteur de petite taille, c’était écrit pour un très bon acteur. Sa taille apporte juste un petit trouble supplémentaire. "

Comme les autres acteurs, Peter Dinklage a immédiatement été convaincu par le scénario et par les excentricités de son personnage : " la beauté de ce rôle, c'’est que je reste dans l’'ombre pendant assez longtemps, alors que le mystère de mon identité et de la raison de ma venue grandit. Puis, vient la révélation qui provoque une série d’événements extravagants. Le scénario m’a donné le fou rire. "

Pour Peter Dinklage, JOYEUSES FUNÉRAILLES possède un autre atout : "C’'est un vrai film choral, ce qui est très rare. Nous avons tous un rôle d'’égale importance et aucun personnage n’'est laissé pour compte."

"Le thé a beaucoup de pouvoirs, mon cher, mais pas celui de réveiller les morts."

Sandra

JOYEUSES FUNÉRAILLES confronte des personnages très dépareillés, tel le turbulent oncle Alfie. Peter Vaughn, qui joue ce truculent monsieur prenant part à tous les incidents de la journée, est tombé amoureux de ce personnage : " Il est complètement excentrique, voire un peu fou, un rôle qui me va à merveille ", s’amuse-t-il. Il considère également que le film dépasse les frontières britanniques : " (…) cette histoire aurait pu se passer n’importe où. Elle comprend plusieurs niveaux de vérité, des vérités un peu épicées, mais néanmoins des vérités. "

Andy Nyman, qui interprète Howard, l’'ami de Daniel, décrit son personnage comme " névrosé, auto-centré, agaçant mais gentil. " Il ajoute : " Howard est un gars correct, doux et, malheureusement, un emmerdeur ".

Ewen Bremner est Justin, l’'ami d'’Howard dont l’'objectif principal consiste à conquérir Martha, avec qui il a fait l’'amour une fois. " C’'est amusant de jouer Justin parce qu’'il est un peu idiot. Même s'’il est différent des autres idiots que j’'ai interprétés ! ", s’amuse-t-il. " Il est égoïste, arrogant et méprisant à l’'égard de toute l’humanité ".

Keeley Hawes, qui joue le rôle de Jane, la femme très terre-à-terre de Daniel, est dans la vie la véritable épouse de Matthew Macfadyen. " Nous avons déjà travaillé ensemble, mais jamais pour jouer un couple marié. C’'était charmant. Ils se chamaillent souvent mais nous ne nous sommes jamais disputé sur le tournage ".

Peter Egan joue le rôle du père de Martha qu'’il d'écrit comme " un vieil homme grognon qui assiste à un enterrement désastreux où cette accumulation d'’incidents peut rendre folle une personne aussi collet monté ! "

Kris Marshall joue Troy, le frère de Martha qui étudie la chimie et produit clandestinement des ecstasies, ce que Simon découvre à ses dépends.

Enfin, Sandra, la mère, est interprété par Jane Asher qui a été touchée par cette pauvre femme soumise à une succession de chocs : " Je ne pense pas qu’'elle soupçonnait une seconde ce que faisait son mari. C’est un vrai bouleversement de découvrir qu'’il n'’était pas du tout celui qu'’elle croyait ". Jane Asher a également été séduite par l’'humour avec lequel le scénario appréhende cette situation. " Cela pourrait être un événement très sérieux, délicat. Mais Sandra montre un certain amusement à l’'égard des attentions dont elle fait l’'objet, ce qui rend sa situation plus drôle que tragique ", explique-t-elle.

Les acteurs ont répétés pendant deux semaines avant le tournage. Ils ont alors créé, à leur manière, des liens de famille, remodelant leurs personnages en les interprétant. " Une comédie ne peut pas seulement être drôle sur le papier. Elle doit prendre vie. Il y a eu beaucoup de moments privilégiés où les acteurs apportaient leur propre contribution ", raconte Larry Malkin. " C’'est spécifique à la comédie. La magie naît en même temps que chaque acteur apporte sa propre touche à l’'ensemble ".

"Nous avons été placés dans un monde confus et chaotique.... où la mort rode au coin de la rue... et nous faisons de notre mieux. "

Le panégyrique de Daniel

JOYEUSES FUNÉRAILLES a été tourné en sept semaines à Londres et dans ses environs, et probablement dans le lieu le plus adapté à une comédie britannique: les Ealing Studios, où furent tournées les " Ealing Comedies ", tels NOBLESSE OBLIGE, TUEURS DE DAMES, DE L’OR EN BARRES, PASSEPORT POUR PIMLICO et L’HOMME AU COMPLET BLANC.

Pour diriger l’équipe technique et les acteurs, Frank Oz tenait à créer une atmosphère agréable : " C’est mieux quand on s’'amuse et les meilleures scènes viennent quand on joue. Vous ne voulez pas que les gens se renferment, mais au contraire qu'’ils s’'épanouissent. Vous voulez avoir une atmosphère qui inspire des idées. Les idées des acteurs et de l’'équipe technique ont énormément enrichi le film. (…) J’'aime plus que tout voir les choses bouillonner. J’'adore réaliser des films quand un instant ou un regard prend vie, devient réel, crédible, amusant ou touchant. "