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interviews

TEHERAN (Interview Nader T. Homayoun par Armin Arefi - 2009) (Tehroun)

Publié le par ERIC-C

TEHERAN (Interview Nader T. Homayoun par Armin Arefi - 2009) (Tehroun).
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Commentaire première scène

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DRAGONS - Interview de Simon Otto -– Chef Animateur - VOST 2010

Publié le par ERIC-C

DRAGONS - Interview de Simon Otto – Chef Animateur - VOST 2010 Film d'animation américain de Chris Sanders et Den DeBlois avec les voix US de Gerard Butler, Jay Baruchel, America Ferrera - L'HISTOIRE : Après "Shrek", "Madagascar" et "Kung Fu Panda", les studios DreamWorks Animation vous présentent "Dragons", une grande aventure pleine d'action et d'humour dans un monde mythique peuplé de vigoureux Vikings et de dragons fantastiques. Le film, inspiré des livres de Cressida Cowell, raconte l'histoire d'Harold, jeune Viking peu à son aise dans sa tribu où combattre les dragons est le sport national. Sa vie va être bouleversée par sa rencontre avec un dragon qui va peu à peu amener Harold et les siens à voir le monde d'un point de vue totalement différent.
 
DreamWorks Animation


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DRAGONS - Interview de Allessandro Carloni – Chef Story Border - VOST 2010

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DRAGONS - Interview de Allessandro Carloni – Chef Story Border - VOST 2010 Film d'animation américain de Chris Sanders et Den DeBlois avec les voix US de Gerard Butler, Jay Baruchel, America Ferrera - L'HISTOIRE : Après "Shrek", "Madagascar" et "Kung Fu Panda", les studios DreamWorks Animation vous présentent "Dragons", une grande aventure pleine d'action et d'humour dans un monde mythique peuplé de vigoureux Vikings et de dragons fantastiques. Le film, inspiré des livres de Cressida Cowell, raconte l'histoire d'Harold, jeune Viking peu à son aise dans sa tribu où combattre les dragons est le sport national. Sa vie va être bouleversée par sa rencontre avec un dragon qui va peu à peu amener Harold et les siens à voir le monde d'un point de vue totalement différent.
 
DreamWorks Animation


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DRAGONS - Interview de Craig Ring – Responsable des Effets Spéciaux - VOST 2010

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DRAGONS - Interview de Craig Ring – Responsable des Effets Spéciaux - VOST 2010 Film d'animation américain de Chris Sanders et Den DeBlois avec les voix US de Gerard Butler, Jay Baruchel, America Ferrera - L'HISTOIRE : Après "Shrek", "Madagascar" et "Kung Fu Panda", les studios DreamWorks Animation vous présentent "Dragons", une grande aventure pleine d'action et d'humour dans un monde mythique peuplé de vigoureux Vikings et de dragons fantastiques. Le film, inspiré des livres de Cressida Cowell, raconte l'histoire d'Harold, jeune Viking peu à son aise dans sa tribu où combattre les dragons est le sport national. Sa vie va être bouleversée par sa rencontre avec un dragon qui va peu à peu amener Harold et les siens à voir le monde d'un point de vue totalement différent.
 
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DRAGONS - Interview de Gil Zimmerman – Responsable Layout - VOST 2010

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DRAGONS - Interview de Gil Zimmerman – Responsable Layout - VOST 2010 Film d'animation américain de Chris Sanders et Den DeBlois avec les voix US de Gerard Butler, Jay Baruchel, America Ferrera - L'HISTOIRE : Après "Shrek", "Madagascar" et "Kung Fu Panda", les studios DreamWorks Animation vous présentent "Dragons", une grande aventure pleine d'action et d'humour dans un monde mythique peuplé de vigoureux Vikings et de dragons fantastiques. Le film, inspiré des livres de Cressida Cowell, raconte l'histoire d'Harold, jeune Viking peu à son aise dans sa tribu où combattre les dragons est le sport national. Sa vie va être bouleversée par sa rencontre avec un dragon qui va peu à peu amener Harold et les siens à voir le monde d'un point de vue totalement différent.
 
DreamWorks Animation


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DRAGONS - Interview de Kristoff Serrand – Chef Animateur - VOST 2010

Publié le par ERIC-C

DRAGONS - Interview de Kristoff Serrand – Chef Animateur - VOST 2010 Film d'animation américain de Chris Sanders et Den DeBlois avec les voix US de Gerard Butler, Jay Baruchel, America Ferrera - L'HISTOIRE : Après "Shrek", "Madagascar" et "Kung Fu Panda", les studios DreamWorks Animation vous présentent "Dragons", une grande aventure pleine d'action et d'humour dans un monde mythique peuplé de vigoureux Vikings et de dragons fantastiques. Le film, inspiré des livres de Cressida Cowell, raconte l'histoire d'Harold, jeune Viking peu à son aise dans sa tribu où combattre les dragons est le sport national. Sa vie va être bouleversée par sa rencontre avec un dragon qui va peu à peu amener Harold et les siens à voir le monde d'un point de vue totalement différent.
 
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DRAGONS - Interview de Matt Baer –- Responsable Effets Spéciaux - VOST 2010

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DRAGONS - Interview de Matt Baer – Responsable Effets Spéciaux - VOST 2010 Film d'animation américain de Chris Sanders et Den DeBlois avec les voix US de Gerard Butler, Jay Baruchel, America Ferrera - L'HISTOIRE : Après "Shrek", "Madagascar" et "Kung Fu Panda", les studios DreamWorks Animation vous présentent "Dragons", une grande aventure pleine d'action et d'humour dans un monde mythique peuplé de vigoureux Vikings et de dragons fantastiques. Le film, inspiré des livres de Cressida Cowell, raconte l'histoire d'Harold, jeune Viking peu à son aise dans sa tribu où combattre les dragons est le sport national. Sa vie va être bouleversée par sa rencontre avec un dragon qui va peu à peu amener Harold et les siens à voir le monde d'un point de vue totalement différent.
 
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DRAGONS - Interview de Pierre-olivier Vincent –- Directeur Artistique - VOST 2010

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DRAGONS - Interview de Pierre-olivier Vincent – Directeur Artistique - VOST 2010 Film d'animation américain de Chris Sanders et Den DeBlois avec les voix US de Gerard Butler, Jay Baruchel, America Ferrera - L'HISTOIRE : Après "Shrek", "Madagascar" et "Kung Fu Panda", les studios DreamWorks Animation vous présentent "Dragons", une grande aventure pleine d'action et d'humour dans un monde mythique peuplé de vigoureux Vikings et de dragons fantastiques. Le film, inspiré des livres de Cressida Cowell, raconte l'histoire d'Harold, jeune Viking peu à son aise dans sa tribu où combattre les dragons est le sport national. Sa vie va être bouleversée par sa rencontre avec un dragon qui va peu à peu amener Harold et les siens à voir le monde d'un point de vue totalement différent.
 
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Où sont passés les Morgan ? (Interview Séduction - 2010) avec Hugh Grant, Sarah Jessica Parker (Did You Hear About The Morgans?)

Publié le par ERIC-C

Où sont passés les Morgan ? (Interview Séduction) avec Hugh Grant, Sarah Jessica Parker (Did You Hear About The Morgans?)
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Synopsis
Meryl et Paul Morgan semble être un couple parfait qui réussit sa vie dans le beau Manhattan. Seul ombre au tableau, leur mariage se dissout irrémédiablement. Cependant, l'agitation de leur vie new-yorkaise n'est rien en comparaison de ce qu'il va leur arriver. Un soir, ils sont les témoins d'un meurtre et de ce fait, la cible d'un tueur à gage. Très vite placés sous la protection du FBI, les Morgan sont contraints de quitter New York et d'aller s'exiler dans un centre de protection en plein coeur du Wyoming. Afin que rien ne leur arrivent, ils se retrouvent sous surveillance, 24 heures sur 24... pourtant ce sera peut-être pour eux l'occasion de raviver la passion.
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Distribué par : Sony Pictures Releasing France

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Toy Story 3 - L'interview de Ken (VF 2010)

Publié le par ERIC-C

Toy Story 3 - L'interview de Ken (VF 2010)

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VERY BAD TRIP (interview exclusive des acteurs - 2009) (Hangover)

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VERY BAD TRIP (interview exclusive des acteurs - 2009) (Hangover)

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Clones - Interview de Radha Mitchell (VOST 2009) (The Surrogates)

Publié le par ERIC-C

Clones - Interview de Radha Mitchell (VOST 2009) (The Surrogates) Film de science-fiction américain de Jonathan Mostow avec Bruce Willis, Radha Mitchell, Ving Rhames - L'HISTOIRE : Deux agents du FBI enquêtent sur le meurtre mystérieux d'un étudiant, qui semble lié à l'homme qui a contribué à mettre au point une invention qui s'est imposée dans toute la société : les gens peuvent désormais acheter des versions robotisées d'eux-mêmes, des doubles sans défaut qui, commandés à distance, effectuent leurs tâches à leur place et leur permettent de vivre par procuration sans quitter le confort et la sécurité de leur domicile. Cette révolution technologique soulève beaucoup de questions, dont la première va vite devenir préoccupante : dans un monde d'apparences qui est réel, à qui peut-on faire confiance ?

Radha Mitchell. Walt Disney Studios Motion Pictures France

 

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Clones - Interview de Joanathan Mostow (VOST 2009)

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Clones - Interview de Joanathan Mostow (VOST 2009) Film de science-fiction américain de Jonathan Mostow avec Bruce Willis, Radha Mitchell, Ving Rhames - L'HISTOIRE : Deux agents du FBI enquêtent sur le meurtre mystérieux d'un étudiant, qui semble lié à l'homme qui a contribué à mettre au point une invention qui s'est imposée dans toute la société : les gens peuvent désormais acheter des versions robotisées d'eux-mêmes, des doubles sans défaut qui, commandés à distance, effectuent leurs tâches à leur place et leur permettent de vivre par procuration sans quitter le confort et la sécurité de leur domicile. Cette révolution technologique soulève beaucoup de questions, dont la première va vite devenir préoccupante : dans un monde d'apparences qui est réel, à qui peut-on faire confiance ?

Jonathan Mostow. Walt Disney Studios Motion Pictures France

 

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Clones - Interview Bruce Willis (VOST) (Surrogates)

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Interview Bruce Willis - Clones (VOST) 28 10 2009 (Surrogates) Film de science-fiction américain de Jonathan Mostow avec Bruce Willis, Radha Mitchell, Ving Rhames - L'HISTOIRE : Deux agents du FBI enquêtent sur le meurtre mystérieux d'un étudiant, qui semble lié à l'homme qui a contribué à mettre au point une invention qui s'est imposée dans toute la société : les gens peuvent désormais acheter des versions robotisées d'eux-mêmes, des doubles sans défaut qui, commandés à distance, effectuent leurs tâches à leur place et leur permettent de vivre par procuration sans quitter le confort et la sécurité de leur domicile. Cette révolution technologique soulève beaucoup de questions, dont la première va vite devenir préoccupante : dans un monde d'apparences qui est réel, à qui peut-on faire confiance ?

Bruce Willis. Walt Disney Studios Motion Pictures France

 

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Coraline - Interview Neil Gaiman (WTB) 2009 (VOST)

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Coraline - Interview vost Neil Gaiman (WTB) 10 06 2009  Film d'animation américain de Henry Selick avec les voix US de Dakota Fanning, Teri Hatcher, Ian McShane - L'histoire d'une fillette qui pousse une porte secrète dans sa nouvelle maison et découvre alors une version alternative de sa propre vie. Au premier abord, cette vie parallèle est étrangement similaire à la sienne - en bien meilleure. Mais quand cette aventure fantastiquement déjantée commence à devenir dangereuse et que sa fausse mère essaie de la garder avec elle à jamais, Coraline n'a d'armes que son ferme entêtement et son courage, et la complicité de voisins et d'un chat noir parlant, pour venir en aide à ses vrais parents et aux autres enfants fantômes et rentrer enfin à la maison.
Universal Pictures International France


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Coraline - Interview Henry Selick (WTB) 2009 (VOST)

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Coraline - Interview vost Henry Selick WTB - 10 06 2009 Film d'animation américain de Henry Selick avec les voix US de Dakota Fanning, Teri Hatcher, Ian McShane - L'histoire d'une fillette qui pousse une porte secrète dans sa nouvelle maison et découvre alors une version alternative de sa propre vie. Au premier abord, cette vie parallèle est étrangement similaire à la sienne - en bien meilleure. Mais quand cette aventure fantastiquement déjantée commence à devenir dangereuse et que sa fausse mère essaie de la garder avec elle à jamais, Coraline n'a d'armes que son ferme entêtement et son courage, et la complicité de voisins et d'un chat noir parlant, pour venir en aide à ses vrais parents et aux autres enfants fantômes et rentrer enfin à la maison.
Henry Selick. Universal Pictures International France


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LES GRANDS FRERES (Interview originale appelée Paul Rudd Seann VS William Scott sur le thème «Bon ou mauvais Grand Frère ?» VOST 2008)

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LES GRANDS FRERES (Interview originale appelée Paul Rudd Seann VS William Scott sur le thème «Bon ou mauvais Grand Frère ?» VOST 2008)


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Les Grands Freres - INTERVIEW avec Seann William Scott & Paul Rudd - Les premières fois

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Seann William Scott & Paul Rudd  racontent leurs premières fois à l'occasion de la sortie du film :  Les Grands Frères
Seann William Scott et Paul Rudd. Universal Pictures International France


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NARNIA 2 - INTERVIEW AVEC BEN BARNES

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LE MONDE DE NARNIA : PRINCE CASPIAN

Visite sur le plateau de Prague, le 5 juin 2007

 

Dans Le Monde de Narnia : Prince Caspian, second volet de l’'adaptation cinématographique des classiques de C. S. Lewis par Disney, les quatre enfants Pevensie se retrouvent mystérieusement transportés dans le monde de Narnia. Cependant, le royaume est très différent de ce qu'’ils avaient quitté à la fin de leur dernière aventure. Les gentilles créatures narniennes vivent cachées, terrorisées par l’impitoyable roi Miraz, et les Pevensie sont le seul espoir de Narnia. En s’'unissant au prince Caspian, neveu de Miraz et légitime héritier du trône de Narnia, ils pourront enfin rétablir la paix dans le Royaume. Andrew Adamson, metteur en scène, a cherché pendant toute une année l’'acteur idéal pour le rôle-titre crucial ; en Europe, en Australie, ainsi qu’'en Amérique du Nord et du Sud, avant de rencontrer le jeune acteur britannique de 26 ans, Ben Barnes. Déjà vu au théâtre, il a également eu un petit rôle dans le film fantastique Stardust, le mystère de l’'étoile.

INTERVIEW AVEC BEN BARNES

Q : Il y avait un très grand nombre de jeunes acteurs pressentis pour obtenir le rôle du Prince Caspian. Comment s’'est déroulé le processus de sélection ?

BB : Je suis arrivé très tard, car je crois que le metteur en scène et les producteurs cherchaient un acteur depuis longtemps.

Quelqu'’un est venu voir une pièce que je jouais à Londres et m’a invité à rencontrer le directeur de casting, simplement pour lire deux scènes. J'’ai ensuite rencontré le metteur en scène Andrew Adamson et tous les producteurs. Puis j'’ai fait un essai la semaine suivante et quatre jours plus tard j’'avais le rôle. Cela a été très rapide.

Q : Pour ceux qui n’'ont pas lu le livre, comment d'écririez-vous le Prince Caspian ?

BB : Eh bien, j'’aime ce personnage car il ressemble à chacun d’'entre nous et que l’on peut facilement s'’identifier à lui. On peut comprendre ce qu'’il ressent : quand il se sent vulnérable, on se sent vulnérable, et quand il se sent fort, on a le sentiment que tout va pour le mieux. Il est aussi très digne, tout cela me plaît énormément.

Q : Avez-vous dû vous soumettre à une préparation spéciale pour le rôle ?

BB : En fait, je n'’ai pas eu beaucoup de temps car j’'ai été choisi peu de jours avant le début du tournage. Je suis descendu de l'’avion en Nouvelle-Zélande et en littéralement 20 minutes j’'étais déjà sur un cheval pour l'’entraînement aux cascades. J’'ai fait ça pendant huit semaines, ça a même parfois été assez dur.

Q : Connaissiez-vous les histoires de Narnia avant de décrocher ce rôle ?

BB : Je connaissais les trois premiers volumes de la série : Le Lion, la sorcière blanche et l’'armoire magique, Le Prince Caspian et L'’Odyssée du passeur d’'aurore. Je me souviens aussi d’'avoir regardé une adaptation pour la BBC de L’Odyssée du passeur d’aurore. J’avais le bon âge pour que les histoires captent vraiment mon imagination. Ensuite, la première fois que j’'ai entendu parler du casting pour ce film, je suis allé chercher dans mes livres et j’'ai trouvé mon vieil exemplaire du Prince Caspian, daté de 1989. A l’'époque j’'avais huit ans. Sur la couverture  il y avait même une vignette: "Je ne supporte pas d’être sans mes livres" avec mon nom inscrit en dessous.

Q : Vous êtes considérablement plus âgé que le personnage du prince Caspian tel qu'’il est d'écrit dans les livres. Y a-t-il une raison ?

BB : Ceux qui connaissent les livres imaginent généralement le prince Caspian comme un jeune garçon, mais pour le film, il était logique de le vieillir un peu car tous les acteurs qui incarnent les enfants Pevensie ont l’'air tellement grand maintenant. La seule information que nous avons pu trouver dans le livre, avec Andrew Adamson, est le passage qui raconte la première rencontre entre Peter et le Prince, où Caspian est décrit comme "un garçon d’à peu près son âge". Dans la première partie du livre, Caspian a une nourrice et paraît très jeune, mais dans le chapitre suivant, il est avec son précepteur et mentor le docteur Cornelius; il paraît soudain beaucoup plus mûr pose des questions qui ne semblent pas typiques d’'un garçon de 13 ans. Enfin, je crois que nous avons décidé qu'’il devait avoir environ 17 ans pour le film. Evidemment, je suis un peu plus vieux que ça, donc j’'ai dû me raser deux fois par jour.

Q : Votre premier jour de tournage a-t-il été particulièrement éprouvant ?

BB : Eh bien, la première scène que j’'ai tournée était une scène qui se déroule après que je sois tombé de cheval au début du film - et pendant laquelle ce cheval me traîne sur plusieurs mètres car mon pied s’'est coincé dans l’'étrier-. Donc je suis sur le dos dans la forêt, en train d’'être tiré par un cascadeur. Je n'’ai pas vraiment eu le temps d’'avoir le trac. J'’ai aussi eu beaucoup de chance parce qu’'Andrew est un metteur en scène qui aime filmer dans l'’ordre chronologique. Donc le fait que je me sente un peu dépassé pendant les deux premières semaines correspondait à ce que vit Caspian au début du film puisqu'’il est forcé à sortir de son petit monde pour la première fois et commence à réaliser à quel point son oncle est maléfique.

Q : Vous étiez évidemment "le nouveau" sur ce tournage, car la plupart des autres acteurs se connaissaient déjà depuis Le Lion, la sorcière blanche et l’'armoire magique. Comment l’'avez-vous vécu ?

BB : Anna, William, Skandar et Georgie, qui jouent les Pevensie, forment un groupe très uni, mais ils s'avaient qu’il allait y avoir un nouveau personnage et je pense qu'’ils étaient prêts. Ils m'’ont très bien accueilli. Bien sûr, Caspian et Peter sont très compétitifs dans le film, il y a beaucoup de rivalité et c'’était en quelque sorte la même chose entre William Moseley et moi. Nous nous sommes très bien entendus nous avons joué avec cet esprit de compétition.

Q : À en juger par la bande-annonce, les costumes de ce film sont extraordinaires. À quel point sont-ils importants pour vous aider à vous mettre dans votre personnage ?

BB : Les costumes aident beaucoup. Quelqu'’un m'’a demandé l’'autre jour ce que je faisais comme recherches pour jouer un prince et je me suis soudainement souvenu d’'une de mes scènes au début du tournage, dans laquelle j’'étais assis sur un magnifique cheval noir, vêtu de mon armure, l'’épée à la main, dans la cour d'’un immense château, avec des milliers de personnes autour de moi. Rien de tel pour se sentir comme un prince ! Et les costumes étaient particulièrement merveilleux. L'’attention apportée au détail est tout simplement fantastique. Il faudrait que les gens puissent les voir de près.

Q : Il y a plusieurs personnages en image de synthèse dans Le Prince Caspian. Quel effet cela fait-il de jouer avec des personnages qui ne sont pas physiquement présents ?

BB : Je n’'avais jamais fait ce genre de chose. La première scène que j'’ai tournée avec un personnage de synthèse était avec le blaireau Chasseur-de-Truffes. Pour faciliter les choses l'’une des assistantes d'’Andrew Adamson portait une espèce de combinaison vert jaune, une cagoule, des gants, etc. et sautillait sur les genoux en faisant semblant d’'être un blaireau.

Q : Dans l’'ensemble, quel a été selon vous le plus grand challenge de la réalisation de Prince Caspian ?

BB : Beaucoup de choses étaient difficiles pour moi, qu’'il s’'agisse de monter à cheval ou tout simplement le fait de tourner mon premier très grand film, mais j’'ai été très bien encadré et soutenu. Je me suis surtout senti très chanceux de travailler avec Andrew Adamson. Il est très encourageant, toujours en forme et gentil, et puis il a une vision des choses qui est incroyable. Il m'’a tout simplement étonné. Un jour, sur le plateau, on tournait une scène avec des centaines de figurants qui se battaient dans une cour ; il est arrivé et a dit "Est-ce que ta ceinture n'’était pas serrée au quatrième trou et non pas au troisième à la dernière prise ?". Dans de tels moments, tu te demandes comment il fait pour remarquer ces détails. Il a des centaines de figurants sur le plateau, toutes les caméras, les types des effets spéciaux et bien d'’autres choses à gérer, et pourtant il peut encore remarquer le plus petit détail. C’'est vraiment le metteur en scène idéal pour un film comme celui-ci.

 

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NARNIA 2 - INTERVIEW AVEC SERGIO CASTELLITTO (LE ROI MIRAZ) ET PIERFRANCESCO FAVINO (LORD GLOZELLE)

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LE MONDE DE NARNIA : PRINCE CASPIAN

Visite sur le plateau de Prague, le 6 mai 2007

Dans Prince Caspian, second volet de l'’adaptation pour le grand écran des classiques de C. S. Lewis, les quatre enfants Pevensie se retrouvent dans un Narnia très différent du royaume enchanté qu'’ils avaient quitté à la fin du Lion, la sorcière blanche et l'’armoire magique. Les mystérieux Telmarins, menés par le sinistre roi Miraz, font désormais la loi dans le royaume, tandis que les créatures mythiques et les animaux parlants qui peuplaient le royaume autrefois paisible sont forcés de se terrer. Afin de créer un contraste entre les acteurs britanniques qui incarnent les Pevensie et les nouveaux dirigeants de Narnia, le metteur en scène Andrew Adamson a voulu donner aux Telmarins ce qu'’il décrit comme un "caractère méditerranéen", distribuant à des acteurs d’Espagne, d’Italie et du Mexique quelques-uns des rôles principaux du film. Le roi Miraz lui-même est joué par l’acteur italien de renom Sergio Castellitto, tandis que son compatriote Pierfrancesco Favino s’est vu attribuer le rôle de Lord Glozelle, grand chef de la formidable armée telmarine. Sergio Castellitto est lauréat de trois Prix Donatello, l’'équivalent italien des César, dont le prix du meilleur acteur pour A corps perdus, en 2004. Plus récemment, nous l'’avons vu dans le film français Paris, je t’aime, très bien reçu par le public. Pierfrancesco Favino a remporté un Prix Donatello pour son interprétation dans le film italien Romanzo Criminale, et joue le rôle de Christophe Colomb dans le succès international La Nuit au musée.

 

INTERVIEW AVEC SERGIO CASTELLITTO (LE ROI MIRAZ) ET PIERFRANCESCO FAVINO (LORD GLOZELLE)

Q : Sergio, vous avez tourné beaucoup de films. Qu’est-ce qui vous a plus particulièrement attiré vers Le Prince Caspian ?

SC : Oui, j’ai fait beaucoup de films, mais c’est la première fois que je joue un méchant. Ça a donc été pour moi une expérience totalement nouvelle et je me suis régalé , j’'ai sans cesse éviter de jouer le stéréotype du méchant que j’avais en tête.

J'’ai beaucoup d’'admiration pour Andrew Adamson, le metteur en scène, parce qu'’il a fait très attention aux rapports psychologiques entre les personnages. Et puis, étant donné qu'’il s’'agit d’un grand film d’'action, mon jeu devait être à la fois athlétique et psychologique, ce qui était aussi tout nouveau pour moi.

Q : Le Monde de Narnia est, bien entendu, une série littéraire classique. Connaissiez-vous les livres avant de décrocher le rôle ?

PF : Je ne pense pas que les livres soient aussi connus en Italie qu’aux Etats-Unis ou en Angleterre. C'’est le film Le Lion, la sorcière blanche et l’'armoire magique qui les a fait connaître à beaucoup de monde. SC : C’'est différent pour moi parce que j’'ai deux enfants qui connaissaient très bien Le Lion, la sorcière blanche et l’'armoire magique. Ils adorent, donc quand je leur ai dit que j’'allais jouer dans Prince Caspian, ils étaient très excités.

Q : Le scénario de Prince Caspian était évidemment écrit en anglais. L’avez-vous fait traduire en italien pour vous aider à comprendre un peu mieux l'’histoire ?

SC : Oui, et pas simplement pour l’'histoire. C'’était très important pour moi de saisir le sens psychologique de l'’action et des dialogues. Nous avons aussi étudié les accents car Andrew Adamson voulait une sorte d’'accent méditerranéen généralisé pour les Telmarins – un mélange d’'espagnol, italien, grec, nord-africain et français – ce qui était en fait assez facile pour moi.

Q : Le Lion, la sorcière blanche et l’'armoire magique a connu un très grand succès et Prince Caspian semble être un cran au-dessus. Avez-vous ressenti une certaine pression du seul fait d’en faire partie ?

PF : Oui, bien sûr, la pression était immense et un film comme Prince Caspian est difficile à comparer aux films Européens ou Italiens. C'’est vraiment une expérience exceptionnelle et nous étions tous conscients de son ampleur et de son importance. Mais d’'un autre côté, en tant qu’'acteurs, nous n’avons pas vraiment de contrôle sur le processus de réalisation du film, donc j’'essaie toujours de ne pas penser à ce genre de choses et de tout simplement faire, ce que je fais avec plaisir. La première chose qui m'’a frappé quand le tournage a commencé a été de voir d'’un seul coup tous les acteurs en costume, des décors énormes. A un moment, j'’étais au milieu d’'une centaine d’acteurs, tous à cheval, j'’ai regardé autour de moi et je me suis dit : "Je suis à Narnia !".

SC : J’'étais intéressé par toutes les différentes nationalités sur le plateau. Il y avait des Italiens, des Espagnols, des Mexicains, des Français, des Anglais, des Américains, etc. On se serait cru dans un endroit qui tenait à la fois d’un camp de gitans et de Babel.

Q : Avez-vous trouvé que travailler avec Andrew Adamson était différent, par rapport aux metteurs en scène italiens ?

SC : Je pense qu’'un bon metteur en scène se reconnait qu'elle que soit sa nationalité. Je me suis juste senti très honoré qu’'Andrew m’ait choisi pour ce rôle et m'’ait donné cette opportunité. C'’est quelqu’un qui a d'’immenses qualités, à la fois humaines et en tant que metteur en scène. J’"espère que j’'aurai l'’occasion de rencontrer d'avantage de metteurs en scène comme lui à l'’avenir.

PF : Avant Prince Caspian, j’'avais travaillé sur deux autres grandes productions américaines, mais cette expérience a été pour moi la meilleure jusqu'’à présent. Andrew était très détendu tout en maîtrisant en permanence le moindre détail : il s'avait ce qu'’il voulait mais il restait toujours également à l’'écoute des autres. Il remerciait aussi sans cesse les gens pour leur travail, ce qui était inouï !

 

Q : Sergio, beaucoup d’acteurs qui jouent des rôles de méchants disent qu'’il est important de ne pas juger leur personnage mais d’'essayer de comprendre ses raisons d’agir. Avez-vous eu cette approche pour le roi Miraz ?

SC : Oui, absolument. J’'ai parfois eu l’impression d’'être l’'avocat du roi Miraz ! Oui, c’'est un assassin qui a tué son frère, comme le prince Claudius dans Hamlet, mais il aime aussi sa famille, et il pense que c'’est son droit d'’être roi et de transmettre le royaume à son fils. C'’est aussi un soldat, un bon soldat, pas un lâche. A la fin, il accepte le combat et essaie de gagner. Il fait ce qu'’il pense être juste.

 

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NARNIA 2 - ENTREVUE avec Howard Berger Superviseur des maquillages spéciaux (superviseur des créatures) et des effets visuels et Dean Right, Superviseur des effets visuels.

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LE MONDE DE NARNIA: PRINCE CASPIAN

Visite programmée à Prague, 4-5 juin 2007

Par Rebecca Strauch

 

Le deuxième jour de la visite programmée à Prague, nous sommes allés aux Studios Modrany où les réalisateurs étaient en train de tourner des scènes secondaires, sur une maquette du plateau principal. L'’Équipe de tournage était précisément en train de travailler sur une scène très importante qui fait partie d’une des séquences de la bataille principale où Caspian mène un groupe de centaures et le géant Wimbleweather au travers d’un tunnel creusé sous le grand champ de bataille. Le superviseur créateur de maquillages spéciaux, Howard Berger et le superviseur des effets visuels Dean Wright, étaient présent pour cette séquence de Narnia, mais le directeur Andrew Adamson avait aussi amené Wendy Rogers, collaboratrice du superviseur d’effets visuels, en raison du grand nombre de scènes à effets visuels tournés sur différents emplacements pour cette même séquence. À Modrany, le duo des effets visuels était en train de travailler chacun sur sa portion respective de cette scène d’'action centrale, et c'’est là même que nous avons pu les interviewer.

XXX

ENTREVUE avec : Howard Berger, Superviseur des maquillages spéciaux (superviseur des créatures) et des effets visuels et Dean Right, Superviseur des effets visuels.

 

Q : Pouvez-vous nous dire sur quoi exactement vous travaillez actuellement ?

Dean Wright : Ce qu’'on a réellement préparé et tourné pendant toute la journée, c'’est la scène qui est à la toute fin de ce plan spécial où Peter et Caspian doivent faire tomber les Telmarins dans leur piège. Ils sont entourés par les Telmarins, mais ils disposent d’'une grande citerne souterraine et s’apprêtent à les y "engouffrer", en faisant sauter une trappe sous leurs pieds. Nous avons préparé ce tournage toute la matinée, avec tous les détails, la poussière, les débris et les créatures, et en ajustant à la perfection les caméras pour capter les mouvements et la lumière.

On va le refaire à nouveau. La dernière fois, c’'était un peu plus explosif, alors les responsables des effets visuels ont monté les piliers et les ont détruits, ce qui a fait que le plafond a commencé à se fissurer et à céder ; on a jouté une raie de lumière pour simuler un rayon de soleil venant du haut. On a créé un grand trou qui attrapera les Telmarins qui déferlent sur les Narniens.

Dans le sous-sol, avec notre équipe, il y a un géant appelé Wimbleweather, qui court au travers de la cavité et détruit un bon nombre de colonnes. Pour essayer de capter tout ça, on a construit une maquette à échelle réduite, de façon à ce que l’'acteur qui représente le géant puisse courir au travers et détruire les colonnes. Il faut capturer tous les moments quand il est précisément en train de détruire les colonnes, et ensuite il faut introduire tous les personnages d'’animation, réduire leur taille et les faire paraître plus ou moins la moitié de leur hauteur, pour l’adapter à celle de Wimbleweather et que ça colle bien. Après on y ajoute tout le reste de l’'ambiance, avec quelques deux cents créatures s’'enfonçant dans le sous-sol et rejaillissant au dos des Telmarins et les attrapant par derrière.

Q : Est-ce que Caspian va avoir plus de personnages d’animation par ordinateur et d'’effets visuels que le dernier film : Le Lion, la Sorcière Blanche et l'’Armoire Magique ?

Dean Wright : Andrew a dit qu’il veut faire, sans aucun doute, un film plus grand, plus passionnant avec, en plus, des tas de choses compliquées à nous montrer, et non pas dans le but de couper le souffle au public, mais plutôt pour le faire pénétrer le plus possible dans ce monde. Plus les animations par ordinateur paraissent réelles, et plus on oublie qu’'elles ne le sont pas, et plus on jouit du film.

Q. Y-a-t-il des scènes particulières où ceci est plus évident que dans d’'autres ?

Dean Wright : Nous avons une grande scène de bataille, juste au milieu du film. C’'est quand les enfants vont au château et essayent d’y capturer quelqu’un afin de restaurer la paix à Narnia et de replacer Caspian où de droit, c'est-à-dire sur le trône du monde de Narnia. Le travail de cette scène dépasse tout ce que nous avions fait avant, dans le dernier film. Nous avons des tonnes de personnages d’animation par ordinateur. Nous travaillons beaucoup avec des maquettes que nous utilisons à des échelles différentes (au 1/24ème), ce qui est une échelle énorme pour tout un château, et puis il y en aura d’'autres plus petites et aussi des plus grandes, que nous allons faire construire en Nouvelle Zélande dans les ateliers WETA. Ces maquettes seront filmées par Alex Funky et ses spécialistes qui ont fait tout le travail pour "Le Seigneur des Anneaux" et "King Kong". Nous sommes réellement fiers de les avoir à nos côtés et de collaborer avec eux.

À nouveau, il s'’agit de filmer quelque chose de réel et tangible, et ceci nous a poussé à créer ce château si merveilleux. Je l’'ai vu dans le Seigneur des Anneaux. Quand on a une maquette parfaitement illuminée et photographiée, on tombe simplement dans son monde et on croit tout ce qu'’on y voit; et c'’est précisément ce que nous voulons. Nous voulons absorber le public dans le film, l’incorporer de la main du Directeur Andrew Adamson, qui vous guide au travers des moments émotionnellement culminants du film. Nous sommes là pour conférer de la vie à ce qui ne peut pas être créé à la grandeur réelle et pour rendre encore plus remarquable ce qui est réel.

Q : Cette fois-ci, vous avez Wendy Rogers comme co-superviseur des effets visuels. Est-ce qu’'elle avait déjà travaillé avec vous dans le dernier film ?

Dean Wright : Non, mais elle connaissait Andrew Adamson (Le Directeur) depuis longtemps et, comme nous avons un planning très pressant et beaucoup de travail, nous avons décidé cette fois de doubler les tournages, et c’est pour ça que nous avons divisé les séquences. La scène nocturne du raid sur le château, ça c'’est ma séquence, la scène de bataille qui se tourne maintenant même à Usti, c'’est une de ses scènes, mais on s'’entraide beaucoup.

Q : Quel a été le personnage que vous avez créé jusqu’à présent et qui vous tient le plus à cœur ?

Howard Berger : J’'aime beaucoup les nains. Je crois que ce sont mes personnages favoris dans ce film. Nous avons deux héros : Trompillon, interprété par Peter Dinklage, et Nickabrik, représenté par Warwick Davis, et ils sont très cool tous les deux.

Dean Wright: Ils sont géniaux. Quand ils sont sur le plateau, on ne voit plus qu’'eux. Je crois que c'’est la première fois dans l’'histoire du cinéma qu'’on montre un combat de nains ! 

Howard Berger : Oui, c’est vraiment cool ! Les nains de ce film sont mes personnages préférés, sans aucune hésitation.

Q : Quel a été le plus grand défi de ce film, du moins jusqu'’à présent ? Dean Wright : Ce qui a représenté un défi pour nous dans ce film a été la nécessité d’y incorporer une grand nombre de personnages, en plus de leur grande diversité - il y en a de tous les sexes et de tous les âges.

Howard Berger : Oui, on voulait représenter des faons vraiment âgés et des personnages très forts, des centaures noirs, une réelle variété.

Dean Wright : L'’idée centrale a été d’ajouter de la variété à l’'aspect des personnages, et bien entendu, transposer ces caractéristiques à l'’animation digitale.

C'’est une chose qui nous a donné encore plus de travail. L'’autre chose, c’est qu’'Andrew voulait à tout prix rompre la barrière entre l’'animation par ordinateur et le personnage en chair et en os, en les mélangeant davantage. Nous avons beaucoup plus de contacts entre les acteurs et les personnages d’'animation : par exemple, dans une scène, nous voyons Lucy qui va vers Aslan, ils s'’embrassent et tombent au sol, et elle roule sur lui et il faut travailler autour de la scène pour que ça paraisse réel. Nous avons les enfants qui sont emportés par Griffins et, à nouveau, les enfants portés par les centaures ; tout ça représente un grand défi, car il faut que ça marche, que ça paraisse vrai. Nous cherchons des effets qui ne distraient pas l’œil, nous voulons des choses qui paraissent naturelles dans ce milieu. C'’est ce qui compte, la seule chose qui compte quand on fait des choses comme ça. Je crois personnellement que les effets visuels ne doivent pas dominer l’'histoire. Même un film comme celui–ci n’est pas une question d'’effets visuels, il s’'agit avant tout des enfants.

Le premier film était déjà comme ça, il s'’agissait surtout des enfants, de leur histoire, de leur voyage. C'’est à nouveau la même chose. Chacun des enfants mène sa propre lutte. Ils arrivent à Narnia avec leurs idées préconçues de ce qu'’ils devraient y trouver. Peter pense qu'’il peut faire les choses tout seul. Lucy n’ut devenir un homme. Et tous doivent lutter et trouver leur voie. Si tu arrives et tu commences à choisir seulement ce qui est visuellement bien et à détourner l'’attention du centre de l’'histoire, tu ne rends pas service au film ; tu fais du mal au film. On peut voir ça, spécifiquement dans ce film; il va sortir en été, mais il ne va pas être un film d’'été classique. Nous voulons que le film passe un message, le même message que le livre a transmis pendant 50 ans à tellement de gens, et nous voulions être sûr qu’on y arriverait.

Q. : Faut-il donc comprendre que le film va avoir un côté légèrement plus sombre ?

Dean Wright : Il reste un film tout public, mais un peu plus grave pour les enfants. Il s'’agit période difficile; mille ans se sont écoulés et ils ont tous un grand sentiment de culpabilité car, même s'’ils étaient partis sans en avoir l’intention, car ils ne l'’avaient pas fait d’eux mêmes, et avaient simplement traîné autour de l’'armoire, mais ce qu’'ils ont laissé derrière eux est un véritable chaos. Les Telmarins sont venus, ont tué beaucoup de leurs amis ou d’'enfants de leurs amis, et ces pauvres êtres ont dû se réfugier sous terre et s'’adapter à ce nouvel habitat. Maintenant, ils vont aider ces êtres à récupérer ce qui leur appartient et, si possible, à récuperer leur monde pour tous y vivre en paix. C'’est là le message du film, autour duquel les messages individuels de chacun des enfants sont tissés, et c’'est tout ça qu’'on doit emporter avec soi après avoir vu le film.

Q : Allons-nous voir le retour des Minotaures dans le film ?

Howard Berger : Oui ! Andrew Adamson (le réalisateur) a ajouté plus de minotaures. Ils ont eu beaucoup de succès dans le premier film et j'’avais peur qu’'ils ne soient en trop mauvais état et qu’on ne leur permette pas de revenir. Puis, Andrew est arrivé un jour et il a dit, " on va ajouter des minotaures ". Celui-là, Asterius, est le minotaure principal. La dernière fois, on avait 25 minotaures, maintenant, on va en avoir seulement quatre. Ce n’est donc pas un grand show. Asterius est dans un costume entièrement fait sur mesure. Il a des muscles flexibles et des poches d’eau dans la poitrine. Le costume est fait à la main, ce qui revient à dire que tous les poils que vous voyez sur le costume ont été attachés un par un sur une base de spandex et ensuite cousus sur le costume des muscles et aussi sur la poitrine. La tête a été faite aussi en y rattachant tous les poils un par un. Rob Gary, notre chef mécanicien sur le plateau lui a confectionné un mécanisme de radio contrôle pour qu’il puisse faire toutes ces choses tellement cools. Asterius est présent dans une bonne moitié du film et il participe à la bataille du raid nocturne, et ça ajoute beaucoup au film – tragique, mais héroïque. Nous avons aussi un satyre appelé Tyrus, qui est un héro et pour qui nous avons aussi fait une tête mécanique et le corps, et tout le reste. Les cornes du minotaure sont assez abimées. Encore une autre raison pour laquelle on voulait garder le vieux minotaure, simplement parce qu’il a été là pendant longtemps et il est en mauvais état et couvernt de cicatrices.

C’'est être le plus réaliste possible, il ne faut pas que l'’histoire s’'arrête et que d’un coup on se dise " Oh ! regarde un superbe effet, un bon maquillage, un bon effet d’'animation digitale ". On n'’avait pas ça dans le premier film. Même si dans le premier film il y avait des 3 Ohlala, regarde ça ! 3, 3 C’est M. Tummus, c'’est fini pour lui ! 3. Et je suis sûr que ce sera pareil pour ce film. C’est toujours agréable de voir un film fini, c’est pour ça que quand Andrew m’a invité à voir quelques scènes du premier film, j’ai refusé. Je ne voulais voir le film qu’'une fois fini. Je voulais être surpris par les choses que Dean avait faites. Je pense que c'’est la même chose avec ce film. Il y a tellement de choses que c’est toujours époustouflant de s’'asseoir et de regarder ce qui était sur le plateau et le voir dans le film. Ça fait une grade différence. Dean et sa compagnie vont ajouter des milliers de créatures.

Q : Pouvez- vous nous dire quelque chose sur un des nouveaux héros dans ce film, la souris Ripitchip ?

Dean Wright : Ripitchip va être super cool. Nous avons déjà quelques dessins. L'’agence qui va faire le design final est Moving Picture Company à Los Angeles. C’'est eux qui vont travailler dessus. Il a un bon style ; à la fois vif et dangereux, mais aussi très mignon.

Mais nous ne voulons pas qu'’il soit trop mignon non plus, car c'’est un vrai héro et un vrai battant. En fait, il va aider les Narniens dans la bataille contre les Telmarins. Alors on ne veut pas qu’'il fasse rire les gens quand il fait ça. C'’est un exemple de la ligne très fine que nous devons suivre tout au long du film, et c'’est quelque chose qui n'’était pas présent dans le dernier film. Nous avons des personnages d’'animation par ordinateur qui doivent paraître réels et non des personnages de dessins animés. Ceci est spécialement vrai dans le cas de Ripitchip. Il est drôle, mais il est aussi sérieux. Le public va beaucoup l’'aimer. Ripitchip et sa famille se ressemblent tous beaucoup dans le livre, mais dans le film, chacun d'’eux est différent et a ses propres caractéristiques.

 

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NARNIA 2 - Interview avec Richard Taylor des Ateliers WETA

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LE MONDE DE NARNIA: PRINCE CASPIAN

Visite du plateau de tournage à Prague, 4-5 juin 2007

Par Rebecca Strauch

 

Durant notre visite, nous avons aussi rencontré Richard Taylor, fondateur et président de la société d’'effets spéciaux de "Weta Workshop"

 

‘Weta Workshop’ a déjà travaillé sur Le Monde de Narnia: le Lion, la Sorcière blanche et l’'Armoire magique avec la création et la construction de toutes les armures, armes et accessoires spéciaux pour le film. La société a aussi été très impliquée dans la réalisation de King Kong par Peter Jackson pour laquelle il a remporté son cinquième Academy Award pour les effets spéciaux.

Pour Prince Caspian, Taylor a dû construire des maquettes et des modèles encore plus grands, et concevoir beaucoup plus d'’armures et d'’armes, de façon à habiller des centaines de figurants jouant le corps de l’'armée Telmarine.

 

Interview avec Richard Taylor des Ateliers WETA

Q: Richard, vous avez participé à ce film en créant des modèles réduits, et des armes, pouvez-vous nous parler de votre travail?

Richard Taylor: Nous avons créé des costumes, des armes, des armures et des modèles réduits. Il va y en avoir une énorme quantité. On avait inventé l’'expression "bigatures" lors du Seigneur des Anneaux mais ça va dépasser tout ça. La maquette que nous faisons pour le château de Miraz par exemple est à l’'échelle 1/24, avec le village et l’'emplacement extérieur à 1/100. Ce sont des dimensions énormes.

Q: D’'après votre expérience avec les films du Seigneur des Anneaux et le premier film du Monde de Narnia, est-ce que celui-ci est d'’une envergure encore plus importante?

Richard Taylor: Les modèles réduits dans ce film, bien qu'’il n'’y en ait pas une quantité énorme, restent les plus imposants et ceux qui nous ont donné le plus de fil à retordre jusqu’'à ce jour. Nous en avons créés des bien plus compliqués mais les miniatures de ce film sont difficiles techniquement parlant. On s'’est vraiment dépassé pour l’'armement. Pour les armes de Miraz, on a utilisé la technologie 3D pour créer des modèles qu’'on a ensuite moulé dans la cire, Puis on a utilisé les moules pour créer la décoration très détaillée de l'’arme. On n'’avait simplement pas les compétences nécessaires pour créer ce filigrane tellement délicat d’'une autre manière. Ça a vraiment été merveilleux de nous surpasser à ce point pour satisfaire Andrew.

Q: Pourquoi est-il important d’'avoir un tel niveau de détails pour les costumes et les armes?

Richard Taylor: Les gens viennent souvent à l’'atelier nous demander pourquoi est-ce qu’'on pousse si loin le détail, mais le monde réel est un monde surchargé : plein d'’histoire, de détails et de culture.

S'’il n'’y a pas cette attention au détail, si ce n’'est qu’'une simple représentation visuelle, cela suggère qu’on ne regarde qu’un film. Mais s’il y a un haut niveau de détails, cela suggère alors que le monde créé est imprégné d'’histoire qui -en quelque sorte- l'’encadre et le fait exister au-delà du film.

Q : Quel matériel avez-vous utilisé pour construire la maquette du château ?

Richard Taylor : Le château a une structure tellement géométrique… C’'est vraiment intéressant de construire une maquette, parce que si on observe le monde de l'’architecture, même à l’'époque médiévale, il tient seulement debout grâce à sa forme pure. S'’il y a la moindre déviation, il ne tiendra pas. Donc il est d’'une structure incroyablement solide. Quand on le réduit proportionnellement, si on change cette structure ne serait-ce que d’'un millimètre sur une échelle 1/24, ça ne va pas. On a construit les tours du château avec d’'énormes morceaux de polystyrène, dont certains mesurent 5 mètres de haut par 2 mètres de large. Ensuite on a inventé une machine : on a pris un cylindre en aluminium, on a utilisé une fraiseuse 3D pour graver et répertorier le grain de la brique à une échelle 1/24 qui correspond exactement à l’échelle 1 :1 autour du cylindre, puis on a construit une presse à imprimer lithographique. Elle alimente en continu des feuilles d’uréthane de 25 millimètres, ce qui nous donne ces feuilles de briquetage exactement à l’échelle 1/24.

Après on pose le papier peint et on s'’occupe des détails compliqués. On a utilisé une quantité énorme d'’impressions 3D, qui est la méthode pour alimenter des données numériques dans une machine. Elle imprime du plastique tridimensionnel.

On a la chance que des réalisateurs comme Andrew apprécient encore les modèles réduits traditionnels, parce que tant de réalisateurs modernes se tournent résolument vers la technologie numérique comme unique solution ; pourtant le monde du cinéma en est là grâce à cent ans d’histoire et pourquoi ne pas continuer de rendre hommage à ces techniques ?

Q : Pouvez-vous nous parler des motifs utilisés pour les armes de Miraz ?

Richard Taylor : Comme pour le premier film, c’'est vraiment intéressant parce que le monde de C.S. Lewis va beaucoup plus loin que celui que nous connaissons dans ses livres. Il s'’est largement inspiré de la mythologie, surtout de la mythologie grecque et il a continué à le faire pour le Prince Caspian. Pour cette raison, nous essayons de baser les motifs visuels : l’'armure et les armes, sur certaines imageries mythologiques. On a beaucoup joué sur le lierre rampant par exemple.

C’'est un état sans roi, un intendant s’'est emparé des terres et s’'est hissé à ce rang. Nous avons donc essayé de créer une analogie visuelle afin de montrer que son contrôle s’'est infiltré à tous les niveaux du pouvoir, du gouvernement et de la politique à travers toute la société Telmarine. On a montré ça à travers son armure, comme si c'’était du lierre poussant sur des plantes en les étranglant. C’'est comme ça que nous avons tenté d’'évoquer ce sentiment. Mais il est aussi incroyablement arrogant et pompeux. Bien que ses armées soient majestueuses dans leur armure resplendissante, il a presque choisi une armure manifestement trop décorée, pour essayer de se donner de la grandeur.

Quand il enlève son armure, il peut paraître plutôt frêle en dessous, mais quand il l’'enfile, il est capable de développer cette personnalité énorme et rend l’'idée d’'Andrew que tous ses commandants prennent cette apparence sans visage en revêtant leurs masques. C’'est en contraste absolu avec les Narniens. Les Narniens sont ces animaux presque sauvages, tout en émotions, alors que les humains surveillent leurs émotions et se cachent derrière des masques. J’'espère que nous avons réussi à évoquer ce contraste ; le monde a avancé de 1200 ou 1300 ans depuis le dernier Narnia et on veut donner cette impression d’'un monde incroyablement bouleversé.

Q: Etes-vous plus impliqué dans ce film que dans le premier?

Richard Taylor: A peu près au même niveau. Pour le premier on a joué un rôle beaucoup plus important dans le travail de design des créatures mais comme Howard [Berger] a fait les costumes des créatures, c'’était un peu normal qu’'il continue et qu'’il fasse donc tout le travail des créatures depuis le début. Ça a été génial. Howard est mon ami le plus proche, on collabore et on s’écrit des quatre coins du monde en s’envoyant des mails pour voir où on en est. Ça été super de voir comment son travail et le nôtre ont évolué ensemble. Une grosse partie de l’'armure Telmarine a été créée ici en République Tchèque et ils ont fait un superbe travail. Ça a été cool.

Q: Y a-t-il un genre de film dans lequel vous aimeriez travailler?

Richard Taylor: On a été enlisé dans le Médiéval et le Primitif. On travaille pas mal dans la Science Fiction en ce moment. On vient de terminer un film d'’horreur important et on en commence un autre. On vient de finir 30 Jours de Nuit et on travaille sur Day Break en ce moment. Si je devais faire du Fantastique pour le restant de mes jours, je serais comblé. La science fiction est une technique intéressante. J’'aime toute chose qui est difficile à construire.

Q: Avez-vous déjà pensé à vous mettre derrière la caméra? Vous semblez avoir une si bonne perspective.

Richard Taylor: Vous voulez dire en tant que réalisateur? On m'’a offert cette opportunité, dont une plutôt importante, mais non ça ne m’'intéresse pas. Ce n’'est pas pour sous-estimer cette opportunité, c'’était un réel honneur, mais mon cœur est dans le travail pratique d'’atelier. J’'adore tout simplement créer ces trucs, ça m'’intrigue. Ça fait 21 ans qu’'on fait ça et mon intérêt ne s’'est jamais émoussé. Passer six mois sans fabriquer quoi que ce soit pour faire de la réalisation ne me dirait rien.

Q: Comment expliquez-vous le fait que vous travailliez par le biais de méthodes pratiques et traditionnelles dans un monde numérique de plus en plus sophistiqué?

Richard Taylor : Le plus incroyable pour des réalisateurs tels qu’'Andrew, Peter ou James Cameron, c'’est que la boîte à outils, le répertoire d'’instruments qui existe aujourd’'hui réalisent si bien leur vision. J’'aime croire qu’il n'’y a rien que le cerveau humain ne puisse imaginer de nos jours, qui ne soit réalisable à l’'écran pour un public averti. Un enfant de sept ans est de nos jours un cinéphile très averti. Par conséquent, cette interaction complexe de techniques traditionnelles qui existent depuis cent ans a été non pas remplacée mais complétée par la technologie numérique, laquelle est incorporée pour créer ces images ensorcelantes, un véhicule étonnant. Personne ne bat Andrew dans ce domaine. On vient juste de visionner 15 minutes de montages et on voit tout de suite qu'’il crée l’'émotion de par cette interaction complexe de scènes avec des acteurs, d’'effets spéciaux numériques et de modèles réduits, pratiques, traditionnels… Il utilise tous les outils possibles de cette boîte pour créer son monde. C'’est tout simplement, vraiment formidable.

Q : Avez-vous un accessoire favori dans ce film ?

Richard Taylor : Oui. C'’est marrant quand on fabrique des accessoires, parce qu'’on en tombe amoureux. Mon accessoire préféré est le bouclier que Miraz utilise pour se battre. Je suis allé jusqu’'à en fabriquer un pour moi, qui est dans mon bureau en ce moment. Je trouve que c'’est l'’un des plus beaux objets que notre équipe ait jamais réalisé. J'’étais très fier de ce modèle, créé par un jeune type au talent incroyable qui nous a rejoints vers la fin du Lion, La Sorcière Blanche et l’'Armoire Magique. On s'’est bien amusé à fabriquer tous les objets de Miraz mais ce bouclier en particulier était parfaitement équilibré ; c'’est tout simplement une superbe pièce d’armurerie.

On a dû développer un grand nombre de nouvelles techniques, des choses comme les plaques sur les têtes des chevaux ont l’'air assez simple mais Andrew voulait une pointe de fer qui sorte du front. Alors, il faut une plaque assez solide qui ne s’'affaisse pas, ne bouge pas, sinon elle n’'aura pas l'’air d'’être en acier. Par contre si les chevaux se cognent, cet objet rigide risque de s'’enfoncer dans le flanc d’'un autre cheval ! Nous avons donc inventé un mélange de différentes densités d’uréthane qu’'on injecte ensuite avec un pistolet à moulage à injection basse pression, pour que la pointe soit molle mais que la plaque soit dure. Ça a été vraiment cool d’'essayer d'’inventer ces solutions chimiques et techniques pour un film médiéval fantastique. 

Q : Ferez-vous partie du prochain film ?

Richard Taylor : Oh et bien, je crois bien que oui. On adorerait passer le reste de nos vies dans ce monde, si on le pouvait.

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4 mois, 3 semaines, 2 jours - Interviews VOST d’Anamaria Marinca et de Cristian Mungiu (2008)

Publié le par ERIC-C

4 mois, 3 semaines, 2 jours - Interviews VOST d’Anamaria Marinca et de Cristian Mungiu (2008)
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Entretien avec Mélanie LAURENT pour LA CHAMBRE DES MORTS (2007)

Publié le par ERIC-C

LA CHAMBRE DES MORTS

de Alfred LOT

LES ACTEURS
Lucie : Mélanie LAURENT
Moreno : Eric CARAVACA
Sylvain : Gilles LELLOUCHE
Vigo : Jonathan ZACCAÏ
Annabelle : Céline SALLETTE
Alex : Laurence CÔTE
Valet : Nathalie RICHARD
Raviez : Stéphane JOBERT
Colin : Antoine OPPENHEIM
Stan : Alexandre CARRIERE
Mère Lucie : Fanny COTTENÇON
Léon : Jean-François STEVENIN
Van Boost : Jean-Pierre GOS


FICHE TECHNIQUE
Producteur Délégué Charles GASSOT
Réalisateur Alfred LOT
Producteur Exécutif Jacques HINSTIN
Directeur de la Photographie Jérôme ALMERAS
Chef Décorateur Jean-Pierre FOUILLET
Chef Opérateur du Son Laurent ZEILIG
Créateur de Costumes Olivier BERIOT
Chef Monteuse Maryline MONTHIEUX
Chef Monteur Son Francis WARGNIER
Mixeur Dominique GABORIEAU
Musique Nathaniel MECHALY
Casting Brigitte MOIDON
1er Assistant Réalisateur Stéphane MORENO-CARPIO
Scripte Marie LECONTE
Régisseur Général Gaël DELEDICQ
1er Assistant Opérateur Catherine GEORGES
Photographe de Plateau Stéphanie BRAUNSCHWEIG
Chef Maquilleuse Valérie CALLENS
Chef Coiffeuse Isabelle ANFRAY
Maquillage SFX et mannequins Jean-Christophe SPADACCINI , Denis GASTOU
1er Assistant Décorateur Jean-Luc ROSELIER
1er Assistant Décorateur (Paris) Christophe FATON
Ensemblier Stéphane CRESSEND
Chef Electricien Laurent HERITIER
Chef Machiniste Pierre GARNIER
Making of Emmanuel BRETON

La Chambre des morts

 
L'HISTOIRE :
En pleine nuit, au milieu d'un champ d'éoliennes, deux informaticiens au chômage renversent un homme surgi de nulle part. A ses côtés, un sac rempli de billets : deux millions d'euros, là, à portée de main et aucun témoin. Que faire ? Appeler la police ou profiter de l'occasion ?
Le lendemain, dans un entrepôt à quelques mètres des lieux de l'accident, la police retrouve le corps de Mélodie, une fillette aveugle. Et si l'argent était destiné à payer sa rançon ? L'assassin a-t-il vu les chauffards ?
Le soir même, une autre enfant est kidnappée. Diabétique cette fois. Ses heures sont comptées. A l'hôtel de police de Dunkerque, le compte à rebours est lancé. Aux côtés du lieutenant Moreno, un collègue très prévenant, Lucie, une jeune brigadier de 26 ans, participe à sa première enquête.
Et curieusement, au sein du groupe crime, on a vite le sentiment que Lucie n'est pas là par hasard...

 

Entretien avec Mélanie LAURENT
Lucie


Quelles ont été vos réactions à la lecture du scénario ?
À la première lecture, j'ai été frappée par le naturalisme de toute la partie policière, les débriefs dans le commissariat, la manière d'enquêter, le rapport de mon personnage de jeune brigadier avec ses collègues plus ou moins sympas, etc. J'avais envie de participer à ce film où l'on retrouve l'ambiance réaliste du milieu policier, et en même temps, celle d'un vrai thriller. On a du mal à comparer LA CHAMBRE DES MORTS à un autre film, ou à le classer dans un genre. Ça faisait longtemps que je n'avais pas lu un scénario qui me donnait à ce point-là l'envie de participer à un film. En plus, Charles Gassot assurait la production et il y avait une belle rumeur autour de ce projet. Donc l'aventure était excitante.

Vous êtes amatrice de thrillers, de romans noirs ?
Pas du tout. Alfred Lot m'avait donné des bouquins de serial-killers, mais après en avoir lu trois pages, j'étais terrorisée, je faisais des cauchemars ! Donc je n'ai pas du tout fait de préparation en me faisant violence, en me forçant à voir ce genre de films. Je n'ai même pas vu LE SILENCE DES AGNEAUX ! Et je n'ai pas lu La Chambre des morts. Ce qui m'intéresse c'est le film que le metteur en scène veut faire.

Parlez-nous de Lucie, votre personnage.
Les enfants traumatisés ont des vies un peu extraordinaires. Lucie a une certaine maturité, on a lui a volé son enfance donc elle s'est construite, de manière naturelle, un bouclier pour se protéger. Il va lui falloir de la patience, et beaucoup d'amour pour essayer de se libérer un peu de ses obsessions intimes. C'est à cause d'elles qu'elle ne lâche pas quand elle est sur cette enquête. Une jeune femme qui ne dort pas pendant quatre jours, ça justifie des moments de fatigue et de larmes, pour une comédienne c'est passionnant... D'ailleurs, ça m'intéresse de plus en plus de ne pas jouer « jolie ». C'est-à-dire, avoir à peine un quart d'heure de maquillage, ne pas cacher ses cernes, ne pas avoir de coiffure apprêtée, et porter les mêmes fringues pendant deux mois. Pour moi, c'est beaucoup plus fort. Quand on joue « jolie », on ne sait pas comment se tenir entre les prises, on pense toujours aux raccords. Là, pendant tout le tournage, on est débarrassé de la dimension physique du rôle, il ne reste que l'émotion pure. En fait, il n'y a plus que le jeu, c'est très agréable.

Lucie est une jeune femme en manque d'amour... « Elle n'a pas fréquenté un homme depuis un an » dit sa mère.
À cause de son passé, elle ne fait pas vraiment confiance aux hommes. Et puis elle le dit, elle ne sait pas faire deux choses en même temps. On la sent touchée par Stéphane Moreno, le flic interprété par Eric Caravaca, elle a envie qu'il se passe quelque chose entre eux mais, à la fois, s'il ne s'était pas dévoilé, j'ai l'impression qu'elle l'aurait laissé partir. Elle n'est pas une héroïne romantique ou une femme fatale, elle n'est pas dans la séduction. Lucie est vraiment obsédée par cette enquête qui la renvoie à son enfance. Elle est totalement dans un rapport de protection, au-delà de ce que son métier l'exige. Elle va tout faire pour éviter qu'il y ait une autre jeune victime. Dans la séquence où elle découvre la petite fille aveugle, elle est submergée par une émotion, une douleur intime qui la perturbe bien au-delà du fait d'être confrontée à sa première scène de crime. Je m'étais renseignée, quand un flic découvre sa première scène de crime, il a envie de vomir, de pleurer, c'est toujours très traumatisant.

On a l'impression, dans son histoire d'amour naissant, que Stéphane la fait renaître et redevenir une femme désirante.
Oui, j'aime bien ce qui se passe entre eux, et la façon dont Alfred Lot met en scène cette histoire. On ne montre pas grand-chose, il n'y a pas de scène d'amour, aucun geste tendre, tout se passe dans des regards, ou à demi-mot. À la fin du film, il n'y a pas d'images cliché où ça se prend dans les bras et ça va s'aimer très fort. Tout n'est pas résolu, elle a confiance en Stéphane, mais il va falloir du temps. Là, c'est très réaliste.

On est surpris par sa capacité d'analyse, c'est elle qui fait avancer l'enquête.
Oui parce que c'est comme si elle était à la place du tueur tout le temps. Elle est inconsciemment en résonance émotionnelle avec le tueur.


On sait peu de choses sur le passé de Lucie. Comment donner une telle présence à un personnage si secret ?
J'y ai pensé pendant six mois. Je lis et relis le scénario et après je m'en débarrasse, et j'en rêve. Tout un travail se fait inconsciemment. Dans la journée, tout d'un coup, si je me balade ou si je vais à un rendez-vous, j'imagine Lucie dans cette ambiance-là. Je la vois marcher d'une manière assez sombre avec toutes sortes d'idées dans la tête. Ou bien au cours d'un dîner, je me dis, comment réagirait-elle ? Je suppose qu'elle serait effacée, un peu perdue. Je crois qu'elle a sans doute pris beaucoup de cachets pour dormir et pour arrêter de faire des cauchemars. Je ne pense pas qu'elle ait consulté un psy. Non, elle a gardé à l'intérieur d'elle-même son traumatisme comme un secret dont elle puise une force. De même qu'elle a caché l'objet qui la relie à son enfance dans son armoire secrète. J'imagine qu'après avoir couché ses enfants, c'est une sorte de rituel pour elle de pleurer en mettant une bougie devant son petit autel. Elle vient s'y ressourcer, elle y trouve l'énergie pour mener à bien sa quête, elle a une vie à sauver. Quand Alfred m'a appris que je faisais le film, je me suis dit que pour ce genre de rôle, je devrais travailler pendant des mois avec un coach. Finalement, je ne l'ai pas fait. J'ai plus besoin d'adrénaline, le moment où je découvre la scène le matin et je dois improviser, je fonce. Quand les rôles sont bien écrits et qu'une partie de nous-même correspond au personnage, le travail est déjà fait.

Vous n'étiez pas éprouvée par la noirceur de certaines scènes ?
J'avais envie de donner au personnage un peu de maladresse à certains endroits. Souvent dans les polars, les flics ne tremblent pas, ils tirent sans aucun problème, comme s'il n'y avait rien d'humain en eux, cela me semble irréaliste, je n'y crois pas. Pour avoir fait quelques séances de tir, c'est extrêmement violent. Et Lucie n'est pas sensée avoir l'habitude de pointer son flingue sur un homme. J'avais besoin aussi de mes petits moments de légèreté ou de sourire dans certaines scènes. On a pensé avec Alfred qu'il fallait privilégier de jolis instants de tendresse lorsque Lucie s'occupe de ses jumelles. Dans les cas des traumatismes de l'enfance, on reproduit le schéma que l'on a vécu, ou bien on va carrément dans le sens inverse. Donc je trouvais important qu'elle soit une vraie bonne maman, une mère aimante, même si elle est débordée, même si elle est torturée. Alfred m'a laissé improviser avec les enfants.
Après ces moments quotidiens d'amour maternel très réalistes, c'est plus facile de créer l'inquiétude. On ne va pas jouer le mystère ! Juste en effaçant un sourire par exemple, ça questionne, ça donne un secret au personnage. De toutes façons, j'ai besoin de rire énormément entre les prises. J'ai une capacité à sortir très vite de mes personnages. Je crois que je n'ai jamais autant ri que sur ce film !

Vous abordez des registres très différents. Quel plaisir particulier éprouvez-vous à tourner dans un thriller ?
En tout cas, déjà c'était très agréable d'être sur le plateau tout le temps. Je quittais ma loge le matin pour n'y retourner que le soir. Alfred Lot impulsait une énergie assez géniale. Finalement, le plus fatigant et le plus difficile dans ce métier, c'est l'attente. Sur ce tournage, il n'y en avait pas. On était dans une espèce de jeu non-stop. On finissait une séquence où on courait dans les dunes, aussitôt après je faisais réchauffer les biberons ! J'avais le sentiment qu'on faisait un court métrage à l'arrachée, sans autorisation ! Ce rythme crée de précieux liens humains avec l'équipe technique, tout le monde se donne à fond. Et finalement, ça correspond à ce que vit Lucie, elle ne s'arrête jamais.

Quelle a été la scène la plus jubilatoire, ou la plus terrible à interpréter ?
Les scènes de flingue sont très amusantes, on a l'impression d'être Nikita ! La séquence sous la douche n'était pas forcément la plus sympa, on est au plus profond de l'intimité... Mais je savais que la scène se terminait dans la légèreté et la drôlerie avec l'arrivée d'Eric et sa gêne quand il pose sa main par mégarde sur ma petite culotte ! Seul le chef-op était présent dans la salle de bain, caché sous un énorme K-way un peu ridicule, et je n'étais pas complètement nue. Il y a rarement des scènes aussi intimes dans les films de genre qui soient traitées avec autant de pudeur et de respect. Et elle n'est pas gratuite, elle fait basculer leur relation.

Comment Alfred Lot vous a-t-il dirigée, et quelles sont ses qualités ?
Alfred est très pudique, il ne déborde jamais dans l'hystérie, ni dans un enthousiasme excessif à en rajouter dans les faux compliments ! J'ai pris beaucoup de plaisir à travailler avec lui. Je comprends qu'il soit obsédé par ses cadres, il est déjà en train de monter son film pendant qu'il tourne. Rassuré sur l'image, il peut se permettre d'être généreux avec ses acteurs. D'une manière très douce et avec beaucoup de respect, il nous donne des espaces de liberté en sachant qu'elle va nous amener au meilleur de notre capacité. Avec Eric Caravaca, on avait de grands fous rires entre les prises pour se défouler, et Alfred avait l'intelligence de nous laisser ces moments-là. Je suis très sensible à la direction d'acteurs et à la technique car j'espère passer à la réalisation.

Vous avez une belle complicité de jeu avec Eric Caravaca.
Alfred avait organisé un déjeuner pour notre première rencontre. À la fin, je me suis dit que deux mois et demi dans le Nord à travailler ensemble avec Eric, ça allait être sinistre ! Dès le premier jour de tournage, j'ai découvert un acteur extraordinaire qui donne autant dans le champ que dans le contre-champ, et un merveilleux complice pour mes moments de rigolade. Avec Eric, on avait la même envie de faire rire toute l'équipe, et l'ambiance était formidable sur ce film. J'ai aussi pris beaucoup de plaisir à jouer avec Céline Sallette et Nathalie Richard.

Quel souvenir gardez-vous de ce tournage ?
Le plaisir d'être dans une énergie permanente, et le bonheur absolu de retrouver l'équipe lorsque le réveil sonne à 5h du matin ! Ça devrait être comme ça sur chaque tournage puisque ce métier fait rêver le monde !

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