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DELIRIOUS (BANDE ANNONCE VOST 2006) avec MICHAEL PITT, Alison LOHMAN

Publié le par ERIC-C

DELIRIOUS

Comédie dramatique américaine de Tom DiCILLO (BOX OF MOONLIGHT - UNE VRAIE BLONDE - BAD LUCK)

avec Steve BUSCEMI - Michael PITT - Alison LOHMAN - Gina GERSHON

Delirious

L'HISTOIRE : Les Galantine, paparazzo new-yorkais, traque les people et rêve d'obtenir la photo exclusive qui le rendra riche et lui assurera aussi une véritable reconnaissance professionnelle.
Lors d'une planque à la poursuite de la jeune pop star K'harma Leeds, il rencontre Toby, jeune SDF un peu paumé, et accepte de l'aider en l'engageant comme assistant.
A la suite d'un improbable concours de circonstances, Toby entame une liaison avec K'harma Leeds.
Qu'adviendra-t-il de l'association entre les deux hommes ?

Delirious - Michael Pitt

NOTE D'INTENTION DU REALISATEUR

 

Notre monde est de plus en plus fasciné par la célébrité et le show business, et je suis moi-même de plus en plus fasciné par cette fascination. C’est le point de départ de DELIRIOUS. Je n’ai pas voulu faire un film sur la célébrité ni sur le monde du spectacle. J’ai choisi cet univers comme toile de fond pour décrire une histoire qui parle des fragilités et des émotions du monde d’aujourd’hui. Partout où je pose mon regard, je vois une schizophrénie incroyable ; d’un côté des personnes « importantes » et de l’autre, des personnes jugées « sans grande valeur ». Tout le monde semble aspirer à la célébrité tout en ayant, le plus souvent, une piètre opinion de soi. La célébrité, c’est l’estime suprême venant du monde extérieur. Si le monde entier vous juge important alors vous l’êtes ; peu importe l’opinion que vous avez de vous-même. Pour moi, le vrai défi consiste à déterminer ce qui en nous a de la valeur. Ceux qui n’ont aucune estime d’eux-mêmes sont profondément malheureux et c’est de ce gouffre émotionnel qu’émergent les comportements les plus désespérés. C’est pourquoi j’ai choisi un paparazzo comme personnage central. Les paparazzi occupent l’échelon le plus bas dans le monde des célébrités, se nourrissant littéralement d’elles. Ils sont généralement perçus (et représentés) comme l’archétype de la médiocrité. Pourtant, j’ai trouvé cette schizophrénie chez tous les paparazzi : ils pensent être en tous points l’égal des stars qu’ils épient, tout en étant convaincus qu’ils sont aussi médiocres qu’on le dit. Plus je le constatais, plus j’avais envie d’étudier cette schizophrénie et de pénétrer leur univers. C’est ainsi que le personnage de Les Galantine est né, me permettant d’utiliser sa schizophrénie comme miroir de celle du monde. Je crois aussi que certaines personnes conservent une véritable innocence en elles. Celles-ci parviennent toujours à aller de l’avant et à garder comme une lueur d’espoir et de confiance même dans les pires situations. Elles attirent instinctivement les autres qui désirent désespérément absorber une part de leur beauté et leur force. C’est ce qui est à la base de l’interminable et perpétuel cycle de création de nos stars les plus adulées.  Ce sont de vraies divinités populaires. Et c’est ainsi que Toby Grace a vu le jour, sa divinité clairement visible au travers de ses haillons. C’est ainsi que le mythe du conte de fées est devenu la structure du film. Toby est l’innocent égaré dans la dangereuse forêt, tandis que Les est le troll malfaisant qu’il rencontre sur son chemin. K’harma est la princesse en détresse sauvée par Toby. Les Galantine donne un coup de main à Toby, mais son aide a un prix. L’enthousiasme de Les devient possessif et Toby comprend qu’il a besoin de s’en libérer pour survivre. L’idée de la famille et de ses tentacules étouffantes de culpabilité et d’obligations m’intéressait beaucoup. Dans le film, toutes les relations familiales sont endommagées. Les continue cependant de rechercher l’approbation de ses parents. Ironiquement, c’est Toby, malgré l’horreur du foyer où il a grandi, qui aide Les à saisir la futilité de sa démarche. J’étais résolu à tourner le film à New York. A l’ombre des gratte-ciels étincelants, là où vivent les gens les plus désespérés. J’ai choisi des lieux soulignant ces deux aspects de la ville : Times Square de nuit, le métro, des hôtels chics, des appartements insalubres. La ville devient la forêt ; profonde, impénétrable, à la fois magnifique et terrifiante. Deux films m’ont beaucoup inspirés ; MACADAM COWBOY et QUATRE GARÇONS DANS LE VENT. J’ai essayé de trouver ma propre version de la beauté qui suinte de chaque plan de MACADAM COWBOY. Parallèlement, j’ai tenté d’insuffler à DELIRIOUS l’énergie et l’émerveillement de QUATRE GARCONS DANS LE VENT. Les deux films ont de nombreux éléments humoristiques, même si, dans MACADAM COWBOY, ils viennent précisément du désespoir des personnages. Il était important pour moi de ne pas faire de Les ou de Toby des stéréotypes unidimensionnels. J’ai pris soin de donner aux deux personnages des éléments à la fois troublants et attirants. Je souhaitais particulièrement suggérer que Toby n’était pas entièrement naïf. Après tout, il utilise aussi bien Les que Dana (Gina Gershon) pour avancer dans sa carrière. Personne n’est totalement innocent dans ce milieu. Mais Les est mon héros, son désespoir et ses luttes intérieures sont le miroir des nôtres. Alors que Toby disparaît dans la lumière de la célébrité, Les reste seul dans la mouise…

Tom DiCillo

New York

Septembre 2006

 

Delirious - Michael Pitt

NOTES DE LA PRODUCTION

13 Novembre 2005, New York. 4h30 du matin, premier jour de tournage. Tom DiCillo est debout, seul dans la rue noire, attendant que le soleil se lève. Il a écrit le scénario quatre ans auparavant. Lorsqu’on lui demande ce qui a pris si longtemps pour passer du papier à l’écran, DiCillo finit sa cinquième bière de la matinée et casse la bouteille sur le crâne du journaliste. Plus tard, à l’hôpital pendant que l’on soigne le journaliste, DiCillo s’ouvre un peu. « Financer un film indépendant c’est sauter par-dessus bord au milieu de l’océan. Tout ce que vous pouvez faire, c’est nager en espérant que vous allez toucher terre ou apercevoir un bateau avant que les requins ne vous attrapent. » Le bateau, dans le cas de DELIRIOUS vint sous la forme de Peace Arch Entertainment. DiCillo et le producteur Robert Salerno présentèrent le film à John Flock en 2004 et Peace Arch s’engagea à financer le film. Trois des rôles principaux étaient déjà en place. « J’ai écrit le rôle de Les pour Steve Buscemi, » déclare DiCillo. « J’avais déjà travaillé avec lui sur CA TOURNE A MANHATTAN et j’étais tombé « amoureux » de l’acteur comme de la personne. Je voulais lui écrire un grand rôle. Je souhaitais faire ce film avec un acteur avec qui je serais impatient de travailler tous les jours. » DiCillo affirme que l’aptitude unique de Steve Buscemi à être à la fois dramatique et hilarant le rendait irremplaçable pour ce rôle. Pour interpréter le rôle de Toby Grace, le jeune sans-abri qui devient une star, « Il me fallait quelqu’un avec une innocence et un charme naturels. » précise Tom DiCillo. « Ces qualités sont extrêmement difficiles à jouer. » Il s’enthousiasma pour le jeune acteur Michael Pitt après l’avoir vu dans plusieurs films et l’avoir rencontré en personne. « Je savais que Michael était mon homme dès que je l’ai vu. Il a cette authenticité en lui, une histoire intérieure qui transparaît dans le regard. Toby n’est pas faux. Sa vie n’est pas une blague. » Pour le rôle de K’harma, la jeune star de la pop qui capture le coeur de Toby, Alison Lohman était le premier choix de DiCillo. Il avait été impressionné par son travail sur BIG FISH et en particulier LES ASSOCIES. « Je voulais une jeune femme qui soit en quelque sorte le complément de Toby, » explique DiCillo. « K’harma a une certaine innocence bien réelle. C’est une part importante de ce qui fait d’elle une star. Malheureusement les exigences de sa profession abîment chaque jour davantage cette innocence qu’elle est sur le point de perdre quand elle rencontre Toby. » Alison Lohman a immédiatement accepté de jouer le rôle. « K’harma est une jeune star de la pop traquée par les tabloïds, mais même exploitée et abusée, elle n’a pas entièrement perdu sa vulnérabilité ou son espoir, c’est pourquoi Toby a une telle emprise sur elle. Sa pureté, sa liberté, et sa bienveillance instinctive lui rappellent constamment qu’elle est enfermée dans son étrange bulle de célébrité. » C’est Steve Buscemi qui a proposé à Elvis Costello de lire le scénario. DiCillo était depuis toujours un grand fan : « J’ai ressenti la même nervosité balbutiante que Les dans la scène avec Elvis lorsque je l’ai rencontré pour la première fois. Costello est un vrai pro. Il a rejoint l’équipe avec beaucoup de ferveur et d’enthousiasme. » Il a également contribué à une des chansons favorites de DiCillo, utilisée pour le générique de fin du film. La relation centrale du film est celle entre Les et Toby. Pour Steve Buscemi, ce sont les interactions entre les deux personnages qui font de DELIRIOUS une histoire irrésistible. Les et Toby voient le monde des célébrités de deux perspectives très différentes. « J’étais très attiré par le lien entre ces deux personnages étranges que sont Les et Toby, » explique Steve Buscemi. « Ils n’ont rien de semblable, mais se complètent en quelque sorte, s’entraident et au final se détruisent pratiquement l’un l’autre. » « J’adore travailler avec Tom DiCillo, » dit Buscemi. « Il est un des seuls véritables cinéastes indépendants de nos jours. Cela faisait longtemps que nous n’avions pas travaillé de manière si rapprochée, et j’en ai apprécié chaque minute. » Michael Pitt a adoré le scénario de DELIRIOUS et a accepté le rôle de Toby sans réserve : « Tom a écrit une ingénieuse histoire d’ascension de la pauvreté vers la gloire, une histoire d’amitié et d’amour; DELIRIOUS est un film qui peut aussi faire rire. L’innocence de Toby associée au cynisme maladroit de Les créent de nombreux moments comiques. » « Je voulais essayer quelque chose de différent avec ce film, » confie DiCillo. « Bien souvent dans ce processus, le moyen lui-même étouffe la spontanéité. Avec des acteurs comme Steve et Michael, je voulais mettre en place une façon de filmer qui leur donne une liberté de mouvement et d’improvisation. Le chef opérateur, Frankie DeMarco, et moi avons décidé que toutes les scènes avec Les et Toby seraient en caméra portée. Mais je voulais tout de même que le cadrage ait une certaine élégance et soutienne la structure de base du film - celle d’un conte de fées contemporain. » « On a travaillé à une vitesse hallucinante, » admet DeMarco. « 25 jours pour un film aussi détaillé était un vrai challenge. Mais vous entrez dans le rythme et vous n’arrêtez pas de résoudre des problèmes créatifs 50 fois par seconde. Et la plupart du temps nous étions soit dans le vrai, soit extrêmement chanceux. » DiCillo décapsule une autre bière et pousse un soupir. A la lueur de l’aube, il est difficile de dire s’il est fatigué, profondément ému, ou simplement ivre. « Nous avons tourné l’ensemble de la séquence d’ouverture en un seul jour. Pour moi, il était crucial que l’on obtienne les plans de Toby dans le métro. Je prends le métro tous les jours et le train en marche est un des éléments les plus basiques de la vie new-yorkaise. Juste avant le moment où nous avions prévu de tourner, le métro s’est mis en grève. Puis à la dernière minute, lorsque nous allions annuler la scène, la grève a cessé. DeMarco, Pitt et moi nous sommes faufilés dans le train à minuit. Seulement nous trois. Et nous avons tourné la scène entière jusqu’à 4 heures du matin. »

 

 

Delirious - Steve Buscemi

STEVE BUSCEMI (PAPARAZZO NEW-YORKAIS)

Steve Buscemi jure qu’il n’attaque pas les paparazzi mais qu’il cherche à s’identifier à eux. Pour se préparer, il est même devenu un pro de la photo clandestine le temps d’une nuit. « J’ai appris à tenir un appareil et quel objectif utiliser, » dit-il, allongé sur un canapé en cuir, en gilet noir, dans un studio de photo du Village. « Puis je suis sorti. » Sa première mission : le défilé de lingerie de Victoria’s Secret. « Je me suis retrouvé à porter ce déguisement vraiment ridicule : une mauvaise perruque et un béret. J’ai mis un oreiller sous ma chemise. Je me suis fourré des mouchoirs dans la bouche. » C’est ainsi qu’un Steve Buscemi gros, joufflu, et vaguement français balança un appareil autour de son cou et commença à espionner les modèles de lingerie. Pour commencer, un vrai guide pour paparazzo l’emmena sous la grande tente. « Et dès que nous sommes rentrés à l’intérieur, j’ai entendu quelqu’un dire ‘Ca ne serait pas Buscemi lui ? Qu’est ce qu’il fait là ? ’ » dit-il en secouant la tête. L’acteur fut plus chanceux dans son rôle à l’extérieur, où il put s’imprégner de l’ennui de ses congénères. « J’ai pu avoir une petite impression du temps qu’ils passent à attendre. Alors je comprends que lorsqu’une célébrité t’envoie valser sans s’arrêter, tu te dises, ‘ C’est quoi ce bordel ?! Allez, j’ai attendu tout ce temps… DiCillo raconte que Buscemi a initialement refusé le rôle de DELIRIOUS car dans une première version du scénario son personnage était irrachetable – ce qui montre probablement combien Buscemi s’est battu au fil des années pour rendre humains sa galerie de fous et d’excentriques. DiCillo ajoute que Buscemi « a aussi pu être un peu effrayé par ce rôle, parce que c’est un rôle important qui lui permet d’exprimer franchement cette émotion que l’on devine dans tous ses rôles. On sait à quel point il est doué pour être à la fois colérique ou drôle dans un film. » Sur l’analyse de son personnage, Steve Buscemi fait un parallèle avec le film qu’il vient de réaliser INTERVIEW. Il y joue un journaliste politique contraint par son rédacteur en chef d’interviewer une star de série télévisée. En effet, les deux films « traitent de la nature de la célébrité, » mais ce n’est pas vraiment ce qui l’a intéressé. « Je pense que mes deux personnages sont à la recherche d’une connexion avec les gens, mais ils ont des tendances autodestructrices qui mettent en péril toutes les relations qu’ils ont réussi à établir. » Extraits d’un article de Logan Hill paru dans le New York Magazine, le 22 janvier 2007.

 

  

Delirious - Alison Lohman

 

Delirious - Michael Pitt

Delirious - Michael Pitt et Alison Lohman

Delirious - Gina Gershon

Delirious - Steve Buscemi et Michael Pitt

 

(BANDE ANNONCE VOST 2006)

 

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