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ZODIAC (BANDE ANNONCE VF et VOST) de David FINCHER avec Jake GYLLENHAAL, Robert DOWNEY Jr, Mark RUFFALO

Publié le par ERIC-C

ZODIAC

Film policier américain de David FINCHER (SEVEN, PANIC ROOM, THE GAME, FIGHT CLUB, ALIEN 3)

avec Jake GYLLENHAAL, Robert DOWNEY Jr, Mark RUFFALO, Chloé SEVIGNY, Dermot MULMOREY, Brian COX, Elias KOTEAS

Affiche teaser américaine. Warner Bros.

L'HISTOIRE : On ne connaîtra sans doute jamais l'étendue de ses forfaits et le nombre de ses victimes, mais son sobriquet est entré dans la légende du crime.
Zodiac, l'insaisissable tueur en série qui sévit à la fin des années soixante et répandit la terreur dans la région de San Francisco, fut le Jack l'Éventreur de l'Amérique. Prodigue en messages cryptés, il semait les indices comme autant de cailloux blancs, et prenait un malin plaisir à narguer la presse et la police. Il s'attribua d'abord treize assassinats, puis une trentaine, mais fit bien d'autres dégâts collatéraux parmi ceux qui, durant des années, le traquèrent en vain.
Robert Graysmith, jeune et timide dessinateur de presse, n'avait ni l'expérience ni les relations de son brillant collègue Paul Avery, spécialiste des affaires criminelles au San Francisco Chronicle. Extérieur à l'enquête, il n'avait pas accès aux données et témoignages dont disposait le charismatique Inspecteur David Toschi et son méticuleux partenaire, l'Inspecteur William Armstrong. Le Zodiac n'en deviendrait pas moins l'affaire de sa vie, à laquelle il consacrerait dix ans d'efforts et deux ouvrages d'une vertigineuse précision.
Tout commença le 1er août 1969, par une "Lettre à la Rédaction", adressée au Chronicle, au San Francisco Examiner et au Vallejo Times-Herald. Zodiac s'y présentait comme l'assassin de David Faraday et Betty Lou Jensen, le 20 décembre 1968, sur la Lake Herman Road du Comté de Solana, et de Darlene Ferrin, le 4 juillet 1969, et comme l'auteur de la tentative d'assassinat de Mike Mageau sur le parking du terrain de golf de Rock Springs à Vallejo. Il fournissait des détails que la police était seule à connaître, et prenait le risque de livrer son identité dans un message codé qui mettrait en échec les décrypteurs du FBI, de la NSA et de la Navy.
Aucun tueur en série ne s'était amusé à ce petit jeu depuis des décennies.
D'autres lettres, d'autres menaces, d'autres attaques suivirent. Le 27 septembre 1969, un jeune couple, Cecilia Ann Shepard et Bryan Hartnell, fut sauvagement poignardé aux abords du Lac Berryessa, dans le comté de Napa. Un mois plus tard, le 11 octobre, le chauffeur de taxi Paul Lee Stine se faisait abattre dans une rue du quartier chic de Presidio Heights. Trois jours après, le Zodiac annonçait son intention d'attaquer un car scolaire…
Il avait toujours un temps d'avance sur ses poursuivants et une aptitude phénoménale à les déstabiliser, à briser leur moral, leur carrière et leur vie privée. Happés dans cette spirale infernale, Avery, Toschi et Armstrong ne s'en remirent jamais.
Restait Graysmith…
SYNOPSIS : The Zodiac retells the story of one of America's most infamous unsolved crimes. In the 1960's a serial killer was on the loose, he wrote several letters along with cryptic clues to reveal his identity, which still to this day remain unresolved. The film follows the story of four men, whose lives were consumed by the hunt for the killer, who dubbed himself The Zodiac.

Robert Downey Jr. et Jake Gyllenhaal. Warner Bros. France

NOTES DE PRODUCTION

La piste du tueur

"Dans mon quartier, les gosses de mon âge en avaient une peur bleue. Allait-il se pointer au bout de la rue, se glisser dans la cour de notre école, monter dans notre bus ? Chacun redoutait le Zodiac", se souvient David Fincher.
Pour Fincher, comme pour tous ceux qui grandirent au début des années soixante-dix, l'insaisissable tueur connu sous le sobriquet de Zodiac, cristallisa à lui seul les pires terreurs de l'enfance.
Mais Fincher était loin d'imaginer que, trente ans plus tard, un film lui donnerait l'occasion de refaire le parcours du légendaire serial killer avec plusieurs des enquêteurs originaux ; de compulser quelque 10 000 pages de rapports et documents ; d'interviewer les survivants, les proches des victimes, la famille d'un des principaux suspects, ancien enseignant pédophile condamné pour attouchements.
Fincher succomberait à son tour au besoin de savoir qui avait pris chez Robert Graysmith une tournure obsessionnelle, poussant ce jeune dessinateur du San Francisco Chronicle à livrer l'enquête la plus minutieuse, la plus exhaustive jamais consacrée au Zodiac dans le best-seller international "Zodiac" et sa suite, "Zodiac Unmasked".
David Fincher :
"Robert Graysmith ne pouvait se contenter d'être un spectateur distant, il fallait qu'il joue un rôle actif dans cette histoire. N'étant pas reporter, il prit sur son temps libre pour enquêter, alors que la plupart des investigateurs officiels avaient abandonné leurs recherches. Tout ce que nous avons inclus dans le film est issu de ses prospections, mais chaque détail a été confirmé par les rapports de police et les entretiens que nous avons menés de notre côté. Parfois, les témoignages se contredisent, car la mémoire vous joue parfois des tours, mais chaque fois qu'il y a eu doute, nous nous sommes référés aux rapports de police.
"Pour traiter une affaire comme celle-ci, on doit également prendre en considération le fait qu'un grand nombre de gens sont convaincus que Robert s'est trompé sur certains points, et que leur propre interprétation est la bonne. On ne peut négliger le fait que bien des mythes entourent la geste du Zodiac. C'est pour cette raison que nous avons décidé de narrer cette histoire à travers le regard de Graysmith.";
"Lorsque vous vous lancez dans une adaptation de cette ampleur", rappelle le scénariste/producteur James Vanderbilt, "vous n'êtes sûr que d'une chose : la nécessité de devoir sacrifier, in fine, plus des ¾ du matériau originel. Personne ne peut faire tenir un livre entier dans un film d'une durée normale. Mais, sur ZODIAC, nous disposions non seulement de deux livres, mais d'une tonne d'interviews. Notre grand avantage était d'avoir choisi de raconter l'histoire de personnages qui se laissent envoûter par le Zodiac : Graysmith, au premier chef, mais aussi des policiers et un reporter. Cette abondance de données servait notre propos, car elle suscitait constamment de nouvelles hypothèses, de nouveaux entretiens, de nouvelles investigations. ZODIAC est un des films les plus documentés que je connaisse, et il ne fait pourtant que gratter la surface au regard de l'énorme masse d'informations qui s'est accumulée au fil de trois décennies.";
La principale différence entre le film et les livres réside dans le traitement du personnage de Graysmith.
James Vanderbilt :
"Robert ne s'est pas attribué un rôle central dans ses ouvrages, mais j'ai tout de suite été fasciné par son implication personnelle dans l'enquête et le côté "croisade contre le crime;". J'ai eu l'immense avantage de connaître Robert durant ce travail. En devenant son ami, j'ai été amené à retoucher le script, mais rarement à son avantage, car Robert ne nous a rien caché de sa vie et nous a incités à tracer de lui un portrait sans concessions. Il apprécie en artiste la valeur du processus créatif et sait ce qui rend une histoire intéressante."
Interprète du rôle de Graysmith, Jake Gyllenhaal fut attiré par l'intensité dramatique du scénario et sa véracité.
Jake Gyllenhaal :
La première fois que je l'ai lu, j'ai été pétrifié par la description des meurtres et j'ai eu l'impression d'être transporté d'un coup sur les scènes de crime. Résultat : j'ai tout de suite eu envie de prendre part à ce film.
Au départ, Robert Graysmith était totalement extérieur à cette affaire criminelle. Dessinateur stagiaire au Chronicle, le hasard fit qu'il se trouvait dans la salle de rédaction lorsque parvint au journal un message crypté du Zodiac. Or Robert se passionne pour ce genre d'énigme. Il commença à se pencher avec un intérêt croissant sur l'affaire et, des années plus tard, alors que l'enquête piétinait toujours, il décida de résoudre ce mystère par ses propres moyens, sous couvert de lui consacrer une étude.
Lorsque surgit une affaire comme celle-ci, l'hystérie s'empare très vite de la population. Des experts sont chargés d'enquêter, mais ils n'ont pas toujours le degré d'implication d'un simple amateur comme Robert Graysmith. Ils sont soumis à des contraintes administratives et juridiques, alors qu'un quidam, libre de ses mouvements, n'a aucun mandat de perquisition à solliciter, aucune autorisation à obtenir, et peut se consacrer tout entier à sa quête, jusqu'à l'obsession.
"La démarche de Robert Graysmith me fascine car elle va à l'encontre d'une tendance très répandue à faire confiance aux experts, en méconnaissant tout ce qui est susceptible d'altérer ou biaiser leur jugement : orientation politique, carriérisme, etc. Un type ordinaire comme Robert, faisant son boulot en toute indépendance, est à même de dégager des informations probantes, et je me réjouis de voir qu'il existe des hommes comme lui, capables de résoudre des affaires qu'on croyait à jamais insolubles."
Gyllenhaal adopta une approche méthodique, quasi scientifique, de son personnage.
Jake Gyllenhaal :
Robert Graysmith est un bonhomme fascinant. J'étais très nerveux avant notre premier face-à-face et anticipais un entretien difficile. Lorsqu'il est entré dans la pièce, j'ai découvert un homme incroyablement modeste, discret et presque innocent. Tout le contraire de l'obsessionnel qu'on s'attendrait à rencontrer.
"Il suffit cependant de passer un peu de temps avec lui pour découvrir qu'il a, mine de rien, l'art de vous soutirer toutes les informations qui l'intéressent. Paient et rusé, il n'abandonne jamais une piste. Mais, sur le plan humain, il est la gentillesse incarnée"
Robert Graysmith :
"J'ai observé Jake à plusieurs reprises en cours de tournage. Il ne s'est pas contenté d'une imitation, il a réussi une authentique interprétation, qui capte à merveille mon enthousiasme, mon irritabilité, mes bonnes manières sudistes et mes excentricités"
Graysmith avait établi un même degré de connivence avec James Vanderbilt dans la recréation d'une époque et d'une expérience narrative hors normes : "Nous étions sur la même longueur d'onde, au risque de verser dans la mise en abyme !"
Et Vanderbilt de préciser : "Imaginez un peu : un écrivain écrit sur un écrivain qui écrit sur un tueur devenu célèbre pour ses talents épistolaires ! Car c'est bien par les mots que Zodiac s'est gravé dans nos mémoires, en adressant des messages trouillants à des journalistes qui s'en sont pourléché les babines et se sont dit : "Dis, donc, c'est drôlement bon, on devrait publier ça ! " Les gens ont alors lu ces satanées lettres, et en parlent encore, des décennies plus tard. Doutez-vous encore du pouvoir de l'écrit ?"
Graysmith écrivit ses deux "journaux intimes" pour enrôler le public dans sa traque au Zodiac. La première étape consista à passer au peigne fin quelque 2500 dossiers de suspect et de briser un épais mur de silence…
Robert Graysmith :
"En ce temps-là, la police gardait tout sous le boisseau. Le Zodiac était une super-énigme, propre a faire une star de celui qui la résoudrait. Les flics verrouillaient toutes les infos, et m'interdisaient fréquemment d'accéder aux dossiers. Lorsque j'approchais la vérité, ils consentaient quand même à vérifier un ou deux points, sans m'autoriser à rien noter par écrit. Je devais donc mémoriser les données, les numéros de série, les dates et autres éléments livrés en cours d'entretien. Remettre cela au propre demandait un gros travail."
Au terme de dix ans d'efforts et après treize moutures successives, Graysmith parvint à condenser une montagne d'informations en un livre de 351 pages.
Robert Graysmith :
"Je pense que ma principale contribution, parallèlement à mes interviews, à mes recherches de témoins et de suspects évanouis dans la nature, aura été de visiter chaque commissariat, d'étayer toutes les données et de les partager pour faire avancer l'enquête. Cela a toujours été ma motivation première et mon espoir au long de ce tumultueux voyage qui aurait pu nous détruire un par un. Beaucoup ont payé dans leur chair le prix de cette longue traque et de leur attachement fasciné à ce tragique mystère. Il y eut plus d'un divorce et plus d'une carrière brisée, notamment celle d'un brillant reporter qui y laissa sa santé. Pour la police, ce fut une litanie d'échecs, une source inépuisable de frustrations."
Le casting de Robert Downey Jr. dans le rôle de Paul Avery apporte au film une touche très particulière d'humour et de vitalité : "Il a fait d'Avery une créature en mouvement perpétuel, une sorte de Fée Clochette répandant gaiement sa lumière sur nous. Du grand art !", atteste Gyllenhaal.
Fincher se félicite quant à lui de l'ensemble de sa distribution : "J'ai eu la chance d'obtenir les gens avec qui je voulais travailler et de recruter plusieurs protagonistes de l'affaire. Robert est le seul acteur à interpréter un personnage décédé entre-temps. Son enthousiasme, sa familiarité avec les démons qui hantèrent Avery en faisaient un casting idéal."
Des quatre protagonistes de ZODIAC, l'Inspecteur Dave Toschi de la Police de San Francisco est celui qui a le mieux connu Avery.
"Je l'ai rencontré en 1960, à 28 ans. Nous avons partagé quantité d'expériences. À la fin, Paul était tombé sous l'emprise de la coke. Dans un état de santé déplorable, il m'a appelé peu avant sa mort. Il aurait voulu écrire en vitesse un bouquin sur le Zodiac pour laisser quelque chose à ses petits-enfants. "On en tirera chacun 25 000 dollars", m'assura-t-il Cela me faisait de la peine de refuser, mais je m'étais engagé vis-à-vis de Robert Graysmith, rencontré en 1977, et qui me considérait comme son meilleur informateur. Sa sincérité et son honnêteté m'avaient tout de suite mis en confiance. Nous avons toujours eu d'excellentes relations."
Interprète du rôle de Dave Toschi, Mark Ruffalo fut profondément impressionné par l'homme et l'image qu'en donne le script :
"Je n'ai guère d'affinités avec ce genre, que je trouve généralement trop violent. Mais David proposait dans son scénario un beau portrait, très nuancé, de Toschi. J'ai donc décidé de rencontrer celui-ci et c'est alors que j'ai pleinement mesuré ma chance. Tout acteur qui souhaiter jouer de façon convaincante un inspecteur se doit de rencontrer Toschi. Certains l'ont fait et lui doivent leur carrière."
Les droits du livre de Graysmith avaient été acquis en premier lieu par un autre studio, qui n'en avait rien tiré pendant près de dix ans. Lorsque James Vanderbilt et Brad J. Fischer, de Phoenix Pictures, les obtinrent à leur tour, le nom du réalisateur s'imposa aussitôt à eux.
Brad J. Fischer :
J'avais le sentiment que David Fincher saurait être fidèle à la vérité de cette histoire et sensible aux motivations et à la psychologie des personnages. Il avait déjà réalisé un film sur un serial killer, bien sûr, mais ZODIAC dépasse les frontières du genre. Ses personnages ont une chose en commun avec nous tous : la capacité de se laisser totalement habiter par une idée fixe, jour après jour, nuit après nuit, pendant des années et des années. Fincher a l'art de mettre en scène des comportements humains, des émotions et des univers totalement crédibles. Il arrive ainsi à donner au spectateur le sentiment de plonger avec les personnages dans l'abysse. Cette histoire a pour thème dominant la déviance – celle du tueur, mais aussi celles des hommes qui consumeront leur vie en une vaine poursuite. C'est une pulsion admirable, en même temps que pathétique, de vouloir comprendre ce qui ne peut l'être. Elle est présente en chaque humain et peut devenir affreusement destructrice. Je savais que David nous en parlerait comme aucun autre cinéaste.
David était conscient de la nécessité de simplifier et clarifier l'intrigue et de réinterpréter un matériau qui avait subi dans la presse des distorsions massives. L'affaire ayant pris des dimensions mythiques au fil des ans, il nous incombait de la remettre à plat, de séparer nettement vérité et fiction, de démystifier les délires inspirés par les crimes du Zodiac.
Rappelez-vous comment les médias en avaient fait l'énigme du siècle à partir d'une simple lettre cryptée, alors qu'il s'agissait tout juste d'un type qui avait poignardé un couple par surprise et tiré au jugé sur cinq personnes. Ce n'était quand même pas Bip-bip le Coyote métamorphosé en génie du crime, mais un petit taré qui avait été à deux doigts de se faire prendre. Tout le reste était dans la tête des gens, avides d'en faire un démon.
"Raconter la véritable histoire du Zodiac nécessita donc un long mais indispensable processus durant lequel nous avons écarté toutes les informations de deuxième ou de troisième main pour ne retenir que les rapports de police et les témoignages directs. La consigne était simple : retrouvons tous ceux qui ont été directement associés à l'enquête, regardons-les droit dans les yeux, posons-leur des questions directes et écoutons ce qu'ils ont à nous dire. C'est ainsi que nous nous sommes entretenus avec Bryan Hartnell, Mike Mageau, Dave Toschi, Bill Armstrong, Ken Narlow et George Bawart. Nous avons réuni dans la même pièce Don Cheney et Sandy Panzarella, qui ne s'étaient pas vus depuis les années soixante-dix et leur avons demandé un récit ultra-détaillé. Bref, nous avons fait de notre mieux."
Pour Mike Medavoy, cofondateur et président de Phoenix Pictures, la grande originalité de ZODIAC est "de se focaliser sur les poursuivants pour montrer ce qui se passe lorsqu'on se laisse envahir par une obsession au point d'en oublier ses objectifs. Arrivé à ce degré d'aveuglement, vous perdez vos repères et vous détruisez immanquablement. C'est ce qui est arrivé à tous les protagonistes de ce drame. Graysmith s'en est tiré, mais son mariage n'y a pas résisté. Et regardez seulement ce qui est arrivé aux autres…"

Jake Gyllenhaal et Robert Downey Jr.. Warner Bros. France

Les conversations

Les auteurs et créateurs du film nouèrent une étroite collaboration avec Bryan Hartnell et les policiers chargés de l'enquête pour comprendre ce qui s'était passé le 27 septembre 1969, au Lac Berryessa.
L'Inspecteur Ken Narlow, qui avait alors grade de sergent, est aujourd'hui à la retraite, mais en contact suivi avec le bureau du shérif de Napa, en tant que consultant sur le dossier Zodiac :
"Je continue encore à recevoir des informations sur cette affaire qui me poursuivra sans doute jusqu'à mon dernier jour. Assister à la reconstitution de cette scène où le Zodiac poignarda sauvagement Bryan Hartnell et Cecilia a été une rude épreuve. Bryan reçut deux fois moins de coups que son amie, et doit sans doute sa survie au fait que cette dernière troubla leur agresseur par ses hurlements. Mais, elle, encaissa pas moins de dix coups : la moitié de face, l'autre moitié dans le dos. J'ai les nerfs solides, mais je n'ai pu m'empêcher de pleurer en assistant à ce tournage et en me représentant les souffrances de ces deux jeunes. Trente-sept ans après les faits, leur drame continue de me hanter."
Le policier David Collins, qui s'était rendu sur le lieu du crime avec son collègue John Robertson, recueillit les dernières paroles de Cecilia :
"Mon personnage ne figure pas dans le film, mais j'ai donné une interview pour le DVD. ZODIAC m'a fasciné et angoissé par l'extrême précision de sa reconstitution. Je me souviens encore des supplications de Cecilia, en état de choc : "J'ai froid, j'ai mal partout, donnez-moi quelque chose contre la douleur". Mais je n'ai rien pu faire pour la soulager…
Le Zodiac frappa Bryan jusqu'à ce qu'il perde connaissance, puis s'acharna sur Cecilia jusqu'à ce qu'il la crût morte. Un pêcheur, alerté par les cris du couple, finit par réagir et courut chercher du secours à l'hôtel voisin. Le propriétaire, un garde forestier, le pêcheur et son fils étaient sur place à l'arrivée des policiers Collins et Robertson. En raison de la densité de la circulation, ces derniers avaient mis trente minutes à les rejoindre ; l'ambulance en mit vingt de plus. Les victimes avaient donc attendu 90 minutes avant d'être secourues. Cecilia succomba à ses blessures avant d'arriver à l'hôpital.
Elle eut le temps d'expliquer à Collins qu'elle n'avait jamais vu son agresseur auparavant. "Je ne crois pas qu'il ait été identifié", déclare aujourd'hui le policier à la retraite. "S'il est vie, il rôde sûrement dans la région."
Mike Mageau échappa à la mort après que le Zodiac eut tiré sur lui à trois reprises, avec une arme munie d'un silencieux. Sa vie a été émaillée de nombreux accrochages avec la justice, et il était incarcéré pour vagabondage lorsque Fischer le rencontra et l'interrogea.
Le 4 juillet 1969, le sergent Bawart, du commissariat de Vallejo, et l'inspecteur Jack Mulanax commencèrent à enquêter sur ces agressions sans lien apparent. "Nous avons traité cela comme un homicide ordinaire avant que les lettres du Zodiac n'arrivent aux journaux et ne nous orientent vers la piste d'un serial killer."
En 1971, Bawart fut chargé d'enquêter sur le principal suspect, Arthur Leigh Allen :
"Beaucoup de gens accordaient une grande importance à son identification par Mageau, 25 après les faits, mais c'est dans la maison d'Allen que nous avons découvert les indices les plus sérieux : des bombes et plusieurs des objets mentionnés dans les lettres du Zodiac."
La presse ayant fait état de cette trouvaille, Bawart fut contacté par une femme qui l'orienta vers un certain Robert Emmett Rodifer, alias Robert Emmett the Hippie, ancien chef d'une équipe de natation à laquelle avait appartenu Arthur Leigh Allen.

Messages cryptés
Les premières lettres du Zodiac parurent le 1er août 1969 dans le San Francisco Chronicle, le San Francisco Examiner et le Vallejo Times-Herald.
Le tueur affirmait y donner son identité dans un message codé mêlant symboles grecs, code morse, caractères alphabétiques, signes astrologiques et signaux sémaphoriques. Il exigeait la publication de sa missive avant l'après-midi du vendredi 1er août, faute de quoi il répandrait le sang de la tombée de la nuit à la fin du week-end.
Des lettres semblables continuèrent d'affluer, remplies de détails connus des seuls enquêteurs et de l'assassin. Certaines étaient accompagnées d'indices matériels : un morceau de chemise d'une victime, par exemple, ou les plans d'un attentat à la bombe contre une école.
Les décrypteurs de la CIA, du FBI, de la National Security Agency et des Services de Renseignement de la Navy furent tous impuissants à déchiffrer les symboles du Zodiac.
C'est alors qu'un professeur de lycée de Salinas, Donald Gene Harden et sa femme se mirent à la tâche…
"J'avais fait un peu de décryptage dans ma jeunesse", rapport Harden. Je me suis penché trois jours de suite sur ces messages et ai envoyé le résultat de cette étude à la presse."
L'écho médiatique fut considérable, faisant de Harden et son épouse des vedettes, au grand dam de celle-ci : "Complètement parano, elle tremblait que le tueur ne nous retrouve, et m'obligea à acheter un fusil."
Harden (âgé aujourd'hui de 78… et remarié), a expliqué sa technique de décryptage à Graysmith :
"Il commença par établir la fréquence de certaines lettres, sachant qu'en anglais, les plus courantes sont E, T, A, O, N, I, R et S, et les redoublements les plus communes LL, EE et SS", indique Graysmith. "Les groupements les plus fréquents sont TH, HE et AN. Plus de la moitié des mots commencent par T, A, O, S ou W, et les combinaisons de trois lettres les plus fréquentes sont THE, ING, CON et ENT."
Le tueur utilisant une multitude de symboles, il était impossible d'accoupler un symbole à une lettre donnée. Il fallait jouer sur leur répétition et s'efforcer de réduire le nombre de variables. Harden, se rappelant que la lettre redoublée la plus courante en anglais est L, rechercha dans le cryptogramme du tueur des groupes de quatre lettres pouvant correspondre à "kill", "killing", "killed" et "will". Il leur fallut aussi prendre en compte les leurres du Zodiac, qui s'était amusé à substituer 7 symboles distincts à lettre E et avait utilisé deux symboles interchangeables pour A et S. Le travail était encore compliqué par les fautes d'orthographe du tueur et certaines erreurs de cryptage. La traduction "Harden" n'en paraissait pas moins cohérente, dès la première phrase : "I like killing people because it is so much fun". La signature : EBEORIETEMTHHPITI était l'anagramme de ROBERT EMMETT THE HIPPIE.
En août 1992, 26 ans après le brillant travail des Harden, la police apprit que le suspect n° 1, Arthur Leigh Allen, avait fait partie de l'équipe de natation de Rodifer, et vouait à ce dernier une jalousie obsessionnelle. En livrant le nom d'Emmett le Hippie, Allen se serait donc désigné indirectement, fournissant aux enquêteurs un début de piste.
C'est après que les Harden eurent percé les mystères sa première missive que le tueur s'attribua le nom de Zodiac. Deux de ses cryptogrammes ultérieurs et une carte étaient censés livrer son nom et son adresse, mais ils n'ont jamais été déchiffrés.

Graphologie : la clé ?

Deux indicés devaient, selon la police scientifique, permettre l'identification du Zodiac : son écriture et une empreinte sanglante, relevée sur lieu de l'assassinat du chauffeur de taxi Paul Stine, le 11 octobre 1969.
Mais il faudrait encore attendre plusieurs décennies avant que cette écriture ne soit soumise à l'éminent expert Gerald McMenamin, professeur de linguistique à l'Université de Fresno et auteur du traité "Forensic Linguistics";.
Engagé par Fincher et Fischer pur étudier les messages du Zodia, McMenamin indique :
"Je ne me suis pas focalisé sur les codes parce qu'ils constituent un langage artificiel. Or c'est dans l'écriture spontanée que se dévoile l'inconscient et qu'émergent certains schémas se prêtant à une interprétation sémantique."
McMenamin travailla à partir d'un échantillon d'écriture fourni par Allen à la police en date du 20 septembre 1972 :
"Il s'agissait de savoir si le Zodiac avait tenté de déguiser son écriture. Affirmatif. Allen était ambidextre, mais se servait principalement de sa main gauche, notamment pour écrire. Or la police lui avait demandé d'écrire cet échantillon de la main droite. En étudiant le texte et ses segmentations, j'ai acquis la conviction qu'il était de la main du Zodiac. Mais le prouver devant un tribunal serait une autre paire de manches. Avant de fournir une expertise scientifique concluante, je devrais travailler sur plusieurs autres échantillons."
Il n'en existe pas. Une fois de plus, le suspect n° 1 semble être passé à travers les mailles du filet…

Les rues de San Francisco

Le 11 octobre est une date à part dans la vie Dave Toschi. Ce jour-là, l'ancien inspecteur se rend à 21 h 59 au carrefour Cherry-Washington de Presidio Heights, parque sa voiture… et attend. C'est un rite auquel il sacrifie depuis 36 ans.
"Je me fais une obligation de passer régulièrement à ce croisement, et tout spécialement le 11 octobre. Je m'arrête, je repense au sang et aux empreintes, j'attends pour voir si quelqu'un n'est pas parqué dans le coin, si le tueur ne va pas revenir sur le lieu du crime. Et je me demande à chaque fois : "Pourquoi avons-nous foiré ?" Cette question m'obsède."
Résoudre le meurtre du chauffeur de taxi Paul Lee Stine aurait du être le couronnement de la carrière de Toschi, mais l'enquête fut une longue suite de ratages et n'attira que des malheurs à ce héros méconnu de l'affaire du Zodiac.
Dave Toschi :
"J'ai été très impressionné lorsque Robert Graysmith m'a appelé pour me dire que David Fincher, James Vanderbilt et Brad Fischer voulaient me rencontrer. David m'a dit d'entrée de jeu qu'il ne voulait pas refaire DIRTY HARRY (film librement inspiré du Zodiac) et m'a posé avec Brad quantité de questions. J'ai réalisé que j'avais gardé pas mal de souvenirs de l'affaire, mais au terme de cette première rencontre, j'ai surtout eu le sentiment qu'ils m'en avaient beaucoup appris !"
Par une étrange ironie du sort, Dave Toschi qui croyait avoir identifié l'auteur des lettres, se vit accuser par un journaliste du San Francisco Chronicle d'avoir rédigé lui-même l'une de ces missives en avril 1978, dans le seul but de relancer l'enquête. Cette accusation déclencha une enquête administrative, qui blanchit l'inspecteur, mais celui-ci n'en fut pas moins viré de la Crime. Après l'avoir hanté pendant près de vingt ans, l'affaire du Zodiac faillit lui coûter la vie. À la suite d'une hémorragie interne, Toschi eut à subir une très coûteuse hospitalisation. Employé de nos jours comme détective privé par la North Star Security, il doit se soumettre tous les six mois à un bilan de santé.
C'est pourtant ce même policier qui fut courtisé durant plusieurs années par Hollywood et constitua une référence pour les rôles de superflics.
"Dave Toschi était extrêmement connu à la fin des années soixante", confirme Fischer. "Il a été le modèle de Steve McQueen dans BULLITT, de Clint Eastwood dans DIRTY HARRY, de Michael Douglas dans la série "Les Rues de San Francisco". Il a contribué à la légende de ces stars."
Un détail parmi d'autres, exploité dans BULLITT : Toschi s'était fait faire un étui spécial pour porter son revolver canon vers le haut. "Cela me permettait de dégainer plus vite et aussi de masquer la crosse lorsque je portais une veste de sport", explique-t-il.
L'agresseur lui ayant volé ses clés et son portefeuille, on crut d'abord le meurtre de Stine motivé par l'appât du gain. Le témoignage direct de trois adolescents permit de dresser le portrait-robot d'un homme blanc, âgé de 35 à 40 ans, coiffé en brosse et habillé d'un coupe-vent noir. C'est alors que se produisit la première erreur : le répartiteur donna consigne aux policiers Don Fouke et Eric Zlms, arrivés les premiers sur place, de chercher un suspect noir. La "boulette" ne fut rectifiée que quelques minutes plus tard, par le policier Armond Pelissetti, mais, entre-temps, Fouke et Zelms avaient laissé passer sans l'interroger un homme qui était sans doute le coupable.
Trois jours plus tard, le 13 octobre 1969, le Chronicle recevait une nouvelle lettre du Zodiac, avec un morceau de la chemise ensanglantée de Stine. D'autres lettres suivirent, ainsi qu'une carte, en date du 8 novembre, où figurait une nouvelle énigme de 20 lignes renfermant 340 symboles. Elle n'a jamais été décryptée…
Le 9 novembre, le Zodiac envoya sa septième lettre. Dans ce document de sept pages, il se targuait d'avoir tué sept personnes et évoquait un imminent changement de mode opératoire. La "collecte d'esclaves" destinés à agrémenter sa "vie éternelle" se ferait désormais sans annonce. Ses crimes auraient désormais l'apparence d'homicides ordinaires, voire de banals accidents. Le Zodiac signalait en outre avoir trompé la vigilance des deux policiers qui l'avaient croisé aussitôt après le meurtre du chauffeur de taxi. "La police ne m'arrêtera jamais car je suis bien trop malin."
Toschi reste convaincu qu'Arthur Leigh Allen était le Zodiac :
"Son frère m'a alerté, sa belle-sœur le croyait coupable. Bill et moi nous sommes rendus avec Jack Mulanax à la raffinerie qui employait Allen et avons remarqué sur lui une montre arborant les signes du Zodiaque. Dans une lettre, le tueur annonçait qu'il avait fabriqué des bombes au sous-sol de sa maison. Or Allen habitait un sous-sol, fait rare à l'époque dans ce quartier. On a trouvé chez lui des bottes militaires semblables à celles du tueur du lac et des blousons. Mais nous n'avons pas pu recueillir suffisamment d'indices pour obtenir à temps l'autorisation de perquisitionner sa caravane. C'est son frère qui y a collecté les indices pour nous, ce qui est contraire aux règles. Et après cela, le tueur s'est évanoui dans la nature."
Brad Fischer :
"Le travail de la police est largement fondé sur l'instinct, sur l'impression produite par un suspect durant un face-à-face. Mais les indices matériels priment : sont-ils suffisants pour établir un mandat d'arrêt ? Pour bâtir une argumentation propre à convaincre un jury ? C'est un aspect du travail de la police qu'on évoque rarement au cinéma. Non, le méchant n'est pas pris à chaque fois, non Dirty Harry n'est pas toujours là pour jouer les vengeurs au nom de la collectivité. Il y a une certaine distance entre ce que vous pouvez prouver et ce que vous savez instinctivement, entre la réalité et l'intuition. Il arrive que justice soit rendue à la satisfaction générale, mais aussi qu'une affaire reste en suspens et continue de hanter ceux qui y ont été mêlés. C'est de cela que parle ZODIAC"
En 1992, les autorités procédèrent à l'examen de nouveaux indices : les bombes saisies dans la maison d'Allen, son identification tardive, sur photo, par Mike Mageau, un interrogatoire, authentifié par un "détecteur de mensonges", de Don Cheney, ancien colocataire et premier dénonciateur d'Allen. Mais, avant que le District Attorney du Comté de Solano puisse se prononcer sur une éventuelle mise en accusation d'Allen, celui-ci succomba à une crise cardiaque à son domicile de Fresno Street, le 28 août 1992.
Le dossier reste ouvert…

Le tournage
ZODIAC couvre plusieurs époques sans donner pour autant dans le "film d'époque". Évitant le piège de la reconstitution, Fincher et ses collaborateurs optèrent pour un maximum de sobriété : "Je ne voulais pas d'un pastiche visuel, d'un ersatz de "Starsky et Hutch", d'un kitsch à la sauce seventies. Par souci d'authenticité, j'ai incorporé aux décors le genre de meubles ou d'accessoires quasi intemporels qu'on se transmet de génération en génération, et qu'on trouve chez tout le monde. C'est clairement le cas dans l'appartement de Robert. J'aurais pu faire passer plus de Vokswagen dans le champ, mais je pense que nous avons donné une bonne représentation de l'époque, même si elle n'est pas techniquement irréprochable. La musique, de toute manière, mettra le spectateur sur la voie."
L'équipe tourna cinq semaines dans la région de San Francisco, et filma le reste à Los Angeles.
"Cean Chaffin, qui est une de nos meilleures productrices, a établi un plan de travail d'une centaine de jours, si bien ajusté à nos besoins que nous avons bouclé le tournage dans les délais sans dépassement."
À L. A., les locaux du Chronicle furent recréés dans un ancien bâtiment de la Poste. Un immeuble de Spring Street hébergea des répliques du Palais de Justice et du San Francisco Police Department. Vallejo ayant considérablement changé en trente-huit ans, il fallut utiliser des décors de substitution à Downey.
À "Frisco", la reconstitution de l'agression du Lac Berryessa demanda un travail conséquent au chef décorateur Donald Graham Burt : "Les arbres derrière lesquels s'était dissimulé le tueur avaient été déplantés. Il fallut transporter deux grands chênes par hélico et les mettre en terre trois ou quatre jours avant le tournage, sachant qu'ils ne survivraient pas longtemps. Deux "accessoires" fort coûteux, mais totalement indispensables à la scène."
Côté habillement, Graysmith fournit à Casey Storm des photos des années soixante et soixante-dix. "Beaucoup des protagonistes étant en vie, nous tenions à ce qu'ils se trouvent bien représentés", explique le chef costumier. "Nous avons surtout veillé à un strict réalisme, s'agissant essentiellement de reporters et de flics qui n'étaient pas tous très pointus sur le plan vestimentaire."
Pour habiller les victimes, Storm se reporta aux photos de police : "Nous avons numérisé celles-ci pour dupliquer très précisément le tissu et la couleur des vêtements que Darlene Ferrin portait le jour de sa mort. Cela avait un petit côté morbide, mais David tenait à honorer la réalité historique et la mémoire des victimes."
"L'histoire dictant sa loi, la palette et le look de ZODIAC se réclament de l'hyperréalisme", explique le directeur photo Harris Savides. "Certaines influences ont joué : le naturalisme de photographes comme William Eggleston, Todd Hido et Steven Shore, mais il est vrai que leur impact tend à s'estomper au fil du travail."
"David a fait le film qu'il avait en tête", note Medavoy. "L'intrigue de ZODIAC est si palpitante qu'on remarque à peine à sa durée - 2 h 24. On s'attache aux personnages, on partage leur obstination à traquer la vérité. Le temps ne paraît pas long lorsque l'intérêt est stimulé.";
ZODIAC est le premier long-métrage à utiliser la caméra vidéo HD Thompson Viper Filmstream qui avait déjà servi sur des pubs (réalisées notamment par Fincher) et quelques films étrangers à petit budget.
Fincher a choisi la Viper parce qu'elle capte mieux que d'autres la lumière ambiante : "Je l'avais employée sur des spots et j'ai trouvé qu'il était temps de l'essayer sur un long-métrage. J'aime travailler en numérique et ne pas attendre le lendemain pour juger le matériau."
L'ingénieur en chef Wayne R. Tidwell, qui avait travaillé comme opérateur vidéo sur THE GAME, FIGHT CLUB et PANIC ROOM, était le seul membre de l'équipe ZODIAC à avoir pratiqué la Viper :
"David est d'une extrême précision. Il sait exactement ce qu'il veut. En HD, on peut immédiatement apprécier le résultat au lieu de devoir visionner des heures de rushes. C'est cette même image, enregistrée sur disque dur, qui ira directement en postproduction.
"Alors que nous avions quelques inquiétudes au sujet de la robustesse du matériel, nous avons eu bien moins de problèmes mécaniques que sur une caméra traditionnelle. En numérique vous ne risquez pas non plus de rayer le négatif ou de trouver un cheveu coincé dans la fenêtre."
Fincher gagna encore plus de temps en recourant au logiciel Final Cut Pro d'Apple, dont il souligne la simplicité et la modicité. Et le chef monteur Angus Wall de préciser : "Cette technologie rend le monteur quasi autonome et par là même bien plus efficace. Elle simplifie votre travail en vous connectant directement à la production, et élimine les encombrants résidus chimiques du montage sur pellicule. Nous assistons là aux débuts d'un processus qui devrait s'imposer dans les années à venir."

La musique

La bande originale de ZODIAC devait se composer originellement de 40 morceaux de musique, couvrant quatre décennies et permettant au spectateur de mieux se repérer dans le temps.
Mais il apparut que cela ne suffirait pas.
"Arrivés au deuxième et troisième actes du film, nous avons réalisé qu'il fallait intensifier la dimension émotionnelle", explique Ren Klyce, qui collabore depuis de nombreuses années avec Fincher à titre de monteur, compositeur ou sound designer. "Nous avons alors introduit 10 minutes de musique, puis 20 minutes avant d'atteindre les limites de notre budget, compte tenu de l'achat des droits des 40 morceaux originaux."
C'est après avoir utilisé, à titre temporaire, des passages des partitions de David Shire pour CONVERSATION SECRÈTE de Francis Coppola et LES HOMMES DU PRÉSIDENT d'Alan J. Pakula, que Klyce trouva la solution. Et de rappeler : "ZODIAC est l'histoire de personnes qui se consument à tenter de résoudre un insoluble mystère, et c'est aussi un film qui se situe dans le monde de la presse."
Fincher appréciait le talent de Shire, mais n'était pas encore sûr de vouloir une musique. Seule certitude : il ne se satisferait d'aucune forme d'imitation.
Brad Fischer :
"Il m'avait déclaré dès le premier jour :" Je n'ai pas envie de filmer une nouvelle histoire de serial killer", et avait tout de suite rectifié : "C'est vrai que ce n'est à proprement parler une histoire de tueur en série, mais plutôt un film sur le journalisme". Et d'invoquer comme référence LES HOMMES DU PRÉSIDENT et sa quête obsessionnelle d'une vérité cachée par deux grands reporters"
Shire a composé les 27 minutes de musique qui jalonnent ZODIAC et soulignent principalement la montée des tensions et des affrontements entre la police et la presse.
David Shire :
"Nous avons utilisé 12 tons (en référence aux 12 signes du zodiaque), qui ne se répètent jamais, mais sont manipulés et structurés de façon à soutenir l'ambiance et surtout à vous faire accéder aux émotions et réflexions des protagonistes. Les instruments ont été choisis en fonction de leurs personnalités : Toschi, c'est la trompette ; Graysmith, le piano ; les cordes dissonantes sont le reflet musical du tueur."
Shire s'est inspiré du chef-d'œuvre de Charles Ives "The Unanswered Question", une composition symbolique complexe, associant quatre instruments à cordes, quatre instruments à vents et une trompette, chacune de ses "strates" musicales fonctionnant avec sa propre clé et à son propre tempo. Ives qualifiait cette pièce de "paysage cosmique". Les cordes y symbolisent selon ses indications "les Silences des Druides qui ne savent, ne voient et n'entendent rien". La trompette pose à six reprises "l'éternelle Question de l'Existence";, tandis que les vents quêtent "l'Insoluble Réponse" avant d'y renoncer et de s'effacer devant "les Silences"
David Shire :
"Ce film tout entier est une question sans réponse. La solution proposée en fin de parcours ne répond pas complètement à nos interrogations. Nous restons sur une impression d'irrésolu."
Ce sentiment et la tension sous-jacente sont accentués par l'inclusion de musiques concrètes, une forme d'expression favorite de Klyce, à laquelle Shire s'appliqua à marier intimement sa propre partition, "avec l'espoir de donner au film sa pleine dimension obsessionnelle".

LES COMEDIENS

 


JAKE GYLLENHAAL (Robert Graysmith)
Jake Gyllenhaal s'est imposé parmi les acteurs dramatiques les plus doués de la nouvelle génération, accumulant en l'espace de six ans une filmographie aussi riche que diverse. Lauréat du British Academy Award et du National Board of Review Award pour sa poignante création dans LE SECRET DE BROKEBACK MOUNTAIN, il a également remporté une citation à l'Oscar et au Screen Actors Guild Award dans ce succès d'Ang Lee qui faisait suite à JARHEAD de Sam Mendes.
Gyllenhaal, qui tourne actuellement RENDITION de Gavin Hood avec Meryl Streep, Alan Arkin , Reese Witherspoon et Peter Sarsgaard, compte aussi parmi ses précédents succès le blockbuster de Roland Emmerich LE JOUR D'APRÈS, le film culte de Richard Kelly DONNIE DARKO, dont le rôle-titre lui a valu une citation à l'Independent Spirit Award, et la comédie d'humour noir de Miguel Arteta THE GOOD GIRL, avec Jennifer Aniston.
Né en 1980, dans une famille de professionnels du spectacle (son père est le réalisateur Stephen Gyllenhaal, sa mère la scénariste Naomi Foner et sa sœur l'actrice Maggie Gyllenhaal), Jake Gyllenhall incarne à onze ans le fils de Billy Crystal dans la comédie à succès de Ron Underwood LA VIE, L'AMOUR… LES VACHES, puis tourne A DANGEROUS WOMAN sous la direction de son père et aux côtés de Debra Winger. En 1994, il joue le fils de Robin Williams dans l'épisode "Bop Gun" de la série "Homicide".
Durant ses études secondaires, Jake Gyllenhaal se produit régulièrement sur scène et participe comme chanteur à un petit groupe de rock qui s'illustrera notamment au Roxy.
En 1999, il assure le rôle principal de CIEL D'OCTOBRE, émouvante évocation de la jeunesse du physicien Homer Hickman Jr. qui lui vaut un large succès critique avant sa consécration, en 2001, dans DONNIE DARKO.
Jake Gyllenhaal a fait ses débuts à la scène dans la production londonienne de "This Is Our Youth" de Kenneth Lonergan, qui lui a valu l'Evening Standard Award.

ROBERT DOWNEY, JR. (Paul Avery)

En trente ans de carrière, Robert Downey Jr. a travaillé avec certains des meilleurs réalisateurs actuels, Robert Altman (SHORT CUTS, THE GINBERGBREAD MAN) à David Fincher en passant par Oliver Stone (TUEURS NÉS), Neil Jordan (PRÉMONITIONS), Mike Figgis (POUR UNE NUIT…), Curtis Hanson (WONDER BOYS), George Clooney (GOOD NIGHT, AND GOOD LUCK, Richard Linklater (A SCANNER DARKLY). Il a obtenu, entre autres récompenses, le British Academy Award et une citation à l’Oscar dans le rôle-titre du CHAPLIN de Richard Attenborough, le Golden Globe, le Screen Actors Guild Award et une citation à l'Emmy pour ses débuts en prime time dans la série culte "Ally McBeal".
Outre ZODIAC et A SCANNER DARKLY, Downey compte parmi ses derniers titres FUR de Steven Shainberg, avec Nicole Kidman, et A GUIDE TO RECGNIZING YOUR SAINTS, écrit et réalisé par Dito Montiel d'après son roman autobiographique.
Fils du scénariste et réalisateur indépendant Robert Downey (PUTNEY SWOPE, UP THE ACADEMY, LE PARADIS DU MEXICAIN) et de la chanteuse/comédienne Elsie Downey, Robert Downey, Jr. tourne pour son père dès l’âge de cinq ans. Abandonnant le lycée pour passer professionnel, il tient en 1983 un petit rôle dans BABY, IT’S YOU de John Sayles, puis enchaîne une série de comédies à succès, dont UNE CREATURE DE REVE, et rejoint en 1985 l’équipe de l’émission satirique "Saturday Night Live";. Alternant avec brio les emplois comiques et dramatiques, il interprète, aux côtés de George C. Scott, le fils de Mussolini dans la mini-série MUSSOLINI : THE UNTOLD STORY avant d’apparaître en vedette dans NEIGE SUR BEVERLY HILLS, d’après le roman culte de Bret Easton Ellis "Less Than Zero", THE PICK-UP ARTIST de James Toback, avec Molly Ringwald, COUPABLE RESSEMBLANCE de Joseph Ruben, avec James Woods, LE CIEL S’EST TROMPE d’Emile Ardolino, avec Cybill Shepherd, AIR AMERICA de Roger Spottiswoode, avec Mel Gibson, SHORT CUTS de Robert Altman (pour lequel il partagera avec ses camarades un Golden Globe collectif), TUEURS NÉS d’Oliver Stone (dans le rôle du reporter vedette Wayne Gale), ONLY YOU de Norman Jewison, avec Marisa Tomei, UN WEEK-END EN FAMILLE de Jodie Foster (dans le rôle du frère gay d'Holly Hunter), LE DON DU ROI de Michael Hoffman, RICHARD III de Richard Loncraine, avec Ian McKellen, POUR UNE NUIT… de Mike Figgis, avec Wesley Snipes et Nastassja Kinski, THE GINGERBREAD MAN de Robert Altman, avec Kenneth Branagh, TWO GIRLS AND A GUY et BLACK AND WHITE de James Toback, PRÉMONITIONS de Neil Jordan, avec Annette Bening, WONDER BOYS de Curtis Hanson, avec Michael Douglas, THE SINGING DETECTIVE, d'après la série BBC de Dennis Potter, avec Adrien Brody, Katie Holmes et Robin Wright Penn, GOTHIKA, avec Halle Berry et Penélope Cruz, le thriller/comédie d'action SHANE BLACK'S KISS KISS, BANG BANG, avec Val Kilmer, et GOOD NIGHT, AND GOOD LUCK de George Clooney.
Downey a sorti en 2004 son premier album : "The Futurist" regroupant huit chansons originales sous le label Sony Classics.

MARK RUFFALO (Le lieutenant Dave Toschi)

Mark Ruffalo est un des comédiens les plus actifs et les plus appréciés de la nouvelle génération. Consacré en 2002 par TU PEUX COMPTER SUR MOI de Kenneth Lonergan (Prix d’interprétation masculine au Festival de Montréal, New Generation Award de la L. A. Film Critics Association et nomination à l’Independent Spirit Award), il a bouclé au cours des derniers mois RESERVATION ROAD aux côtés de Joaquin Phoenix, WHERE THE WILD THINGS ARE de Spike Jonze et MARGARET de Kenneth Lonergan, avec Anna Paquin et Matt Damon. Phoenix Pictures, société productrice de ZODIAC, a acquis pour lui les droits de "The Brass Wall", où il interprétera un policier infiltré au sein du gang Lucchesi.
Ruffalo a fait ses débuts à Broadway en 2006 dans "Awake and Sing!" de Clifford Odets, qui lui a valu une citation au Tony Award.
Ruffalo a tourné récemment LES FOUS DU ROIS en compagnie de Sean Penn, Kate Winslet et Jude Law après avoir partagé avec Reese Witherspoon la vedette de ET SI C'ÉTAIT VRAI… et interprété un policier du LAPD lancé à la poursuite de Tom Cruise dans COLLATÉRAL de Michael Mann. En 2004, on avait plus le voir aux côtés de Naomi Watts dans le succès critique WE DON'T LIVE HERE ANYMORE (film dont il était aussi l'un des producteurs exécutifs), ainsi que dans ETERNAL SUNSHINE OF THE SPOTLESS MIND de Michel Gondry, avec Jim Carrey et Kate Winslet, et la comédie romantique 30 ANS OU RIEN, avec Jennifer Garner.
Issu du prestigieux Conservatoire Stella Adler, Mark Ruffalo débute au Cast Theater, salle off-Broadway où il interprètera par la suite plusieurs pièces de Justin Tanner, dont "Still Life With Vacuum Salesman" et "Tent Show". Couronné au Lucille Lortel Award pour "This is Our Youth" de Kenneth Lonergan (mise en scène par Mark Brokaw), il a également joué "Griller" d'Eric Bogosian (sous la direction de Bob Falls), "Avenue A" de David Steen, "The Moment When" de James Lapine et "En attendant Godot".
Ruffalo, qui assura en 2000 le deuxième rôle de la série policière de Barry Levinson et Tom Fontana "The Beat", compte parmi ses autres films : LE DERNIER CHÂTEAU de Rod Lurie, avec Robert Redford, WINDTALKERS de John Woo, avec Nicolas Cage, CHEVAUCHÉE AVEC LE DIABLE d’Ang Lee, IN THE CUT de Jane Campion, avec Meg Ryan, MA VIE SANS MOI d'Isabel Coixet, avec Sarah Polley, et HÔTESSE À TOUT PRIX, avec Gwyneth Paltrow. Interprète et coscénariste du film de Michael Hacker THE DESTINY OF MARTY FINE, Ruffalo a mis en scène plusieurs pièces, notamment "Margaret" de Timothy McNeil, dont il vient de tourner l'adaptation sous la direction de Kenneth Lonergan.

ANTHONY EDWARDS (Le lieutenant Bill Armstrong)

Anthony Edwards est principalement connu pour le rôle du Dr. Mark Greene, vétéran de la série "Urgences", qui lui a valu quatre citations à l'Emmy, trois Screen Actors Guild Awards (dont deux à titre collectif) et le Golden Globe.
Né à Santa Barbara dans une famille d’artistes et d'architectes, Edwards débute sur scène à douze ans et entre au Santa Barbara Youth Theater où il aura l'occasion d'interpréter une trentaine de spectacles. Il étudie parallèlement la danse (claquettes, jazz et ballet) et tourne ses premiers spots publicitaires dès l'âge de seize ans. A sa sortie du lycée, il suit un stage d'été de la Royal Academy of Dramatic Arts de Londres, puis obtient un diplôme d'art dramatique à l'USC. Après une apparition remarquée dans le film culte d'Amy Heckerling FAST TIMES AT RIDGEMONT HIGH, il tourne dans HEART LIKE A WHEEL de Jonathan Kaplan et GARCON CHOC POUR NANA CHIC de Rob Reiner et enchaîne ses premières créations en vedette dans REVENGE OF THE NERDS et TOUCHE! de Jeff Kanew. En 1986, il interprète le copain de Tom Cruise dans TOP GUN, que suivront notamment MR. NORTH de Danny Huston, APPEL D'URGENCE de Steve De Jarnatt, HOW I GOT INTO COLLEGE de Savage Steve Holland, DEUX FLICS A DOWNTOWN de Richard Benjamin, SIMETIERRE 2 de Mary Lambert, LE CLIENT de Joel Schumacher, LA CARTE DU CŒUR de William Carroll, JACKPOT et NORTHFORK de Michael Polish, THUNDERBIRDS de Jonathan Frakes et MÉMOIRE EFFACÉE de Joseph Ruben.
Edwards a joué pendant un an le fils de Patty Duke Astin et Richard Crenna dans la série “It Takes Two” et tourné dans une dizaine d'épisodes de "Northern Exposure". Il a également tourné dans TOUJOURS PLUS VITE (une biographie de l’athlète Bill Johnson), HOMETOWN BOY MAKES GOOD, EL DIABLO de Tommy Lee Wallace, sur un scénario de John Carpenter, et la version télé de IN COLD BLOOD de Truman Capote, où il incarnait Dick Hickock sous la direction de Jonathan Kaplan.
Edwards a réalisé le téléfilm CHARLIE ET LE FANTÔME, d'après Mark Twain. Sa société, Aviator Films, a produit AMOUR SOUS INFLUENCE de William Patterson et le téléfilm BORDER LINE, avec sa partenaire d'"Urgences", Sherry Stringfield.
Anthony Edwards s'est produit à la scène dans “Our Town”, “Jesus Christ Superstar”, “Beautiful Dreamer”, “How To Succeed in Business Without Really Trying”, “Bye Bye Birdie”, “Key Exchange”, avec Jennifer Beals, et “Black” de Joyce Carol Oates. Il a aussi produit “Look Back in Anger” (dans une mise en scène de Forest Whitaker) et “Battery”, pour l'Actors Gang de Los Angeles.

BRIAN COX (Melvin Belli)

Comédien et metteur en scène de formation classique, lauréat de nombreux prix d'interprétation, le vétéran Brian Cox a tourné plus de cinquante films sous la direction de Jim Sheridan (LE BOXEUR), Ken Loach (HIDDEN AGENDA/Secret-Défense), Mel Gibson (BRAVEHEART), Wes Anderson (RUSHMORE), Spike Jonze (ADAPTATION), Bryan Singer (X-MEN, X-MEN2), Spike Lee (LA 25ÈME HEURE), Woody Allen (MATCH POINT) etc. Créateur du personnage d'Hannibal Lecter dans LE SIXIEME SENS de Michael Mann, il compte parmi ses films récents LA MÉMOIRE DANS LA PEAU et LA MORT DANS LA PEAU, d'après les best-sellers de Robert Ludlum, TROIE de Wolfgang Petersen, RED EYE de Wes Craven et COURIR AVEC DES CISEAUX de Ryan Murphy.
Né en 1946 à Dundee (Écosse), Brian Cox rejoint à quatorze ans le théâtre de répertoire de cette ville. Il poursuit son apprentissage à la London Academy of Music and Dramatic Art (LAMDA) et fait sa première apparition à Londres dans "Comme il vous plaira". De retour en Écosse, il tient le rôle-titre de "Peer Gynt", puis interprète Mercutio dans "Roméo et Juliette" et Iago au Royal Lyceum d’Édimbourg et au Birmingham Repertory Theatre.
Au fil de sa longue et riche carrière, Cox a obtenu l'Olivier Award dans "Rats in the Skull" et "Titus Andronicus", le British Theatre Association Drama Award dans "La Mégère apprivoisée" et "Strange Interlude", le Lucille Lortel Award dans "St. Nicholas", l'International Theatre Institute Award pour sa mise en scène des "Sorcières de Salem" à la Moscow Theatre Arts School. Il a également inscrit à son répertoire : "Hedda Gabler", "Cromwell", "In Celebration", "Getting On", "Jules César" (rôle de Brutus), "Herod", "Macbeth", "Summer Party", "La Mort de Danton", "Moby Dick" (rôle d'Ahab), "Misalliance", "Les trois sœurs", "Frankie " Johnny in the Clair de Lune", "Le Roi Lear", "Richard III", "The Music Man", "Skylight" de David Hare, "Art" de Yasmina Reza et, tout récemment, "Rock 'n Roll" de Tom Stoppard.
Outre les mises en scène précitées, Brian Cox a monté "Mrs. Warren’s Profession" à Londres et Édimbourg, "I Love My Life", "The Philanderer", "Solness le Bâtisseur" et "Richard III" et a enseigné à la London Academy of Music and Dramatic Arts ainsi qu’à Harvard et à la Cal Arts.
Cox, qui fit ses débuts au cinéma en interprétant Trotski dans NICOLAS ET ALEXANDRA de Franklin J. Schaffner, a également figuré aux génériques de ROB BOY de Michael Caton-Jones, POURSUITE d’Andrew Davis, L’OMBRE BLANCHE de John Gray, AU REVOIR, A JAMAIS de Renny Harlin, L'ENJEU de Barbet Schroeder, L. I. E. de Michael Cuesta (qui lui a valu une citation à l'AFI et à l'Independent Spirit Award, ainsi que le Golden Satellite Award et le Boston Film Critics Award), REVE DE CHAMPION de John Lee Hancock, LE CORRUPTEUR de James Foley, POUR L’AMOUR DU JEU de Sam Raimi, LE CERCLE – THE RING de Gore Verbinski et THE AFFAIR OF THE NECKLACE de Charles Shyer. Il a partagé avec ses partenaires d'ADAPTATION une citation au Screen Actors Guild Award.
Cox mène aussi une carrière active à la télévision britannique, où il a participé aux séries "Churchill’s People" et "Inspecteur Morse" et tenu la vedette de téléfilms ou mini-séries comme THÉRESE RAQUIN, LE CRI, GRUSHKO, JOANNA ET LES CLONES, LA PAROLE RETROUVÉE, AU-DELÀ DE LA PASSION, RED FOX, ON A TUÉ SUR LA LUNE et NUREMBERG (où son interprétation d'Herman Goering lui a valu l'Emmy 2001 du meilleur second rôle et une citation au Golden Globe et au Screen Actors Guild Award). Il a obtenu une citation à l'Emmy 2002 dans la série comique "Frasier" et a participé récemment à la troisième saison de la série HBO "Deadwood".
Brian Cox a signé deux livres sur ses expériences professionnelles : "The Lear Diaries" et "Salem To Moscow : An Actor’s Odyssey" Élevé en 2003 à la dignité de Commandeur de l'Empire Britannique, Il a fait ses débuts de réalisateur sur la série "Oz".

ELIAS KOTEAS (Le sergent Jack Mulanax)

Diplômé de l’American Academy of Dramatic Arts et membre de l’Actors Studio, Elias Koteas a collaboré avec certains des plus grands réalisateurs contemporains : Francis Coppola, Terrence Malick, David Cronenberg, Atom Egoyan, Bryan Singer…
Koteas compte aussi parmi ses premiers rôles JARDINS DE PIERRE et TUCKER de Francis Coppola, ONE MAGIC CHRISTMAS de Philip Borsos, SOME KIND OF WONDERFUL d'Howard Deutch et DESPERATE HOURS de Michael Cimino, avec Mickey Rourke. Cité au Genie Award canadien pour le rôle-titre de MALAREK de Roger Cardinal et EXOTICA d'Atom Egoyan, il a remporté ce prix dans ARARAT d'Egoyan et a également tourné sous la direction de ce dernier dans THE AJUSTER. On a pu le voir aussi dans CRASH de David Cronenberg, THE PROPHECY de Gregory Widen, CAMILLA de Deepa Mehta, CHAIN OF DESIRE de Themistocles Lopez, LE TÉMOIN DU MAL de Gegory Hoblit, avec Denzel Washington, UN ÉLEVE DOUÉ de Bryan Singer, D'UNE VIE À L'AUTRE de Richard LaGravenese, avec Holly Hunter, BIENVENUE À GATTACA d'Andrew Niccol, avec Uma Thurman et Ethan Hawke, LA LIGNE ROUGE de Terrence Malick, HARRISON'S FLOWERS d'Elie Chouraqui, NOVOCAINE de David Atkins, avec Steve Martin, DOMMAGE COLLATÉRAL d'Andrew Davis et HIT ME de Steven Shainberg, d'après "A Swell Looking Babe" de Jim Thompson.
Koteas fait ses premières expériences professionnelles dans des théâtres régionaux avant d’interpréter "Terry Neal’s Future" à l’Ensemble Studio Theater de New York. Remarqué par le cinéaste/metteur en scène Peter Masterson, il joue sous sa direction "Rainbow Dancing" à l’Actors Studio, avant de participer à ses longs métrages PLEINE LUNE DANS BLUE WATER et BLOOD RED.
On a pu le voir dans les téléfilms SUGARTIME, avec John Turturro, THE HABITATION OF DAGONS, d'après Horton Foote, MORT PRÉMÉDITÉE (dans le rôle de Gary Gilmore), la mini-série américaine TRAFFIC et des spectacles comme Kiss of the Spider Woman - Mort d'un commis voyageur. Parmi ses prochains films : SHOOTER d'Antoine Fuqua, SKINWALKERS de James Isaac et CHRONICLES de David Fincher.

(BANDE ANNONCE VF et VOST 2007)

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